Un plaidoyer pour la réforme du système éducatif des écoles franco-arabes à l’endroit des autorités locales et nationales a été initié par un groupe de jeunes de sensibilités politiques et religieuses diverses dénommé Focus groupe arabe. C’est par un atelier d’échanges tenu le 28 mai 2013 à Ouagadougou que la machine de ce plaidoyer a été mise en marche avec pour objectif de favoriser à terme l’insertion socio-professionnelle des jeunes diplômés de ces structures, à savoir les écoles franco-arabes.
Depuis les années 1950 au Burkina Faso, à côté des écoles dites classiques coexistent les médersas ou écoles franco-arabes avec l’arabe et le français comme médium d’enseignement. A ce jour, on dénombre 1 700 de ce genre. Elles représentent plus de 71% des écoles primaires privées du pays. Toutefois, l’inadaptation entre le contenu des enseignements dans ces établissements et les offres d’emploi, la barrière linguistique, le problème d’équivalence des diplômes et le handicap psychologique (complexe d’infériorité) constituent pour ses jeunes diplômés un handicap pour leur insertion socioprofessionnelle.
Pour une insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés du franco-arabe
Toute chose qui a amené des jeunes issus de 12 partis politiques et 20 Organisations de la société civile (OSC) de Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Ouahigouya à organiser un atelier d’informations et d’échanges dans le cadre d’un plaidoyer pour la réforme de l’enseignement franco-arabe au Burkina Faso sous le thème : « Insertion socio-professionnelle des jeunes diplômés du franco-arabe ». La question de la valorisation des compétences de cette frange de la population jeune a été discutée.
Les inspecteurs de l’enseignement du premier degré à la direction de l’enseignement de base privé au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) et Hatimi Démé et Arouna Séni, principaux communicateurs, ont exposé sur la problématiques et partagé avec les participants leurs expériences.
Des pistes de solutions
Des pistes de solutions ont été envisagées comme la mise en place d’un comité ad hoc qui va réfléchir sur la question et proposer un canevas pour la tenue des Etats généraux des écoles franco-arabes avec l’intelligentsia de ces écoles (plus de 5 000 jeunes titulaires d’une licence ou d’une maîtrise, la centaine de titulaires de master et la trentaines des docteurs) pour discuter du problème et demander plus d’implication et plus d’accompagnement du gouvernement dans le secteur.
Wendyida Germaine KERE
Pour Burkina 24
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