samedi 29 octobre 2011

Du GOMBO pour certains étudiants...On se cherche comme on peut!!!



Ils ont eu du " gombo " comme ils aiment à le dire eux-mêmes dans leur jargon. Certains étudiants se font de l’argent depuis l’ouverture du dépôt des dossiers de demande d’orientation des nouveaux bacheliers le 19 septembre dernier à l’Université de Ouagadougou (UO). Une demande rédigée, une fiche d’inscription remplie, et l’on empoche 200Fcfa, tout joyeux. D’autres cependant, offrent gratuitement leurs services.


"Sachez tirer profit de toute situation ". Ce dicton, ces étudiants l’ont compris depuis l’ouverture du dépôt des dossiers de demande d’orientation des nouveaux bacheliers à l’UO. Ils l’ont compris encore mieux, vu que de nombreux postulants au Temple du Savoir, dossier en main, ne savent ni comment rédiger une demande ni comment remplir une fiche d’orientation. Ils sont assis en groupes à proximité de la Direction des affaires académiques, de l’orientation et de l’Information (DAOI). Devant eux, des tables équipées de stylos, de demandes déjà rédigées à moitié, de la colle et d’un correcteur. Rares sont les nouveaux lauréats qui échappent à leur attention. Ils interpellent quiconque heurte leur regard. " Mon frère, c’est ici. C’est pour remplir non ? Venez ! ", lance une voix. " Allez prendre les fiches et revenez. Dites, que voulez-vous faire ? " crie une autre à un groupe de trois filles. " Médecine !", réplique l’une des filles, visiblement surprise et déconcertée. " C’est pour que vous ayez rapidement la fiche ", reprit la voix. La concurrence est apparente entre les différents groupes, chaque groupe voulant avoir plus de clients. Les services et leurs coûts sont les mêmes : la demande, à compléter par le nom, l’adresse, les filières et la signature du nouveau bachelier, ainsi que le remplissage de la fiche d’orientation coûtent respectivement 100F. Le tout fait alors 200F. Les bacheliers qui ont rédigé leurs demandes ou rempli leurs fiches eux-mêmes, mais veulent coller la photo ou rectifier une erreur paient 25F pour la colle ou le correcteur. Rien n’est gratuit. Tout se vend et tout s’achète.
Nous nous approchons de certains pour en savoir davantage sur leur business. " Monsieur, vraiment… Je ne veux pas. Je ne suis pas prêt à paraître dans un journal " nous dit l’un d’eux. Catégorique, il nous montre un autre groupe en disant : " allez-y voir ces gens-là " les pointant du doigt dans la partie Ouest de l’Amphithéâtre B. " C’est juste un petit gombo ", nous lance cependant son co-équipier, sous couvert de l’anonymat. Cette même idée est partagée par d’autres que nous avons rencontrés sur les lieux.
Si pour certains on ne peut pas mobiliser un homme en dehors de ses intérêts, ce n’est pas le cas pour d’autres. Installées dans la partie Nord et Nord-Ouest de la DAOI, des délégations de mouvements estudiantins offrent, elles, leurs services gratuitement aux nouveaux bacheliers : " nous accueillons les nouveaux bacheliers, que tu sois catholique, protestant ou musulman, qui viennent pour le dépôt des dossiers. On les aide à rédiger la demande. On les éclaire sur leur choix. Nous sommes là pour rendre service en tant que grands frères. ", explique Kiendrebéogo Guillaume, chef de la commission Appui scolaire et académique d’une structure. Même son de cloche des autres. " Vues les difficultés que les nouveau bacheliers éprouvent dans le remplissage des dossiers et dans le choix des filières, nous leur apportons un petit soutien. On les aide à rédiger la demande. On les aide aussi avec la colle et l’effacile. Il n’y a pas de catégories d’étudiants ciblées. Toute personne qui veut notre aide peut venir ", confie Ouédraogo Mahamadi, secrétaire général du Conseil général de l’UO.

samedi 8 octobre 2011

Décentralisation du supérieur :ça commence!!!



L’université technologique de Dédougou va accueillir ses premiers étudiants cette année. L’information a été donnée par le Président de l’université de Ouagadougou, Jean Gustave Kabré le mardi 4 octobre 2011 à Dédougou.
Finies les supputations autour de l’implantation de l’université de Dédougou. La mise en place de ce temple du savoir qui s’inscrit comme une promesse de campagne du chef de l’Etat est presqu’une réalité. En tous cas c’est l’assurance qui a été donné le mardi 4 octobre dernier par le recteur de l’université de Ouagadougou en visite pour la circonstance dans la cité de Bankuy. Devant un parterre d’invités de la région dont majoritairement les travailleurs du secteur informel, le professeur Jean Gustave Kabré a par ailleurs annoncé que les premiers étudiants seront recrutés cette année. Le recrutement va concerner uniquement la filière des ingénieurs agricoles.
Ensuite suivront la mise en place d’autres filières comme la finance comptabilité, l’audit comptable, les sciences économiques et le droit. Cela parce qu’explique professeur Kabré, l’université technologique de Dédougou a une vocation essentielle de développement agricole. Pour la réalisation de ce projet, l’université a bénéficié d’un espace dédié par les autorités régionales. Le site qui est localisé dans le village de Souri- Badala à une quinzaine de kilomètres de Dédougou a une superficie de 1000 hectares. Outre les salles de classes et les bâtiments administratifs qui y seront construits, il est prévu la construction d’une cité et d’un restaurant universitaire.
Mais en attendant le démarrage effectif des travaux de construction de la nouvelle université, l’université technologique de Dédougou sera provisoirement installée sur un autre site plus précisément dans les bâtiments servants de bureaux à l’entreprise CSE chargée du bitumage de la route Dédougou-Bobo-Dioulasso. A en croire le président de l’Université de Ouagadougou, le lancement officiel de l’université se tiendra entre le 15 octobre et le 15 novembre 2011. Pour le moment son fonctionnement dépendra de l’université de Ouagadougou jusqu’à ce qu’elle prenne son envol.
Ousmane TRAORE
L’Express du Faso