vendredi 11 novembre 2011

Ministère de la jeunesse et de l’emploi : Les boursiers d’Algérie auront-ils leur fric ce dimanche ?




Le dimanche 13 Novembre 2011 est un jour proche, voire très proche, si l’on s’en tient uniquement aux quelques dizaines d’heures qui nous séparent dudit jour. Mais, pour les étudiants Burkinabè boursiers du Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi d’Algérie l’attente jusqu’à cette date constitue sans doute une éternité ou plutôt un calvaire, eux qui depuis août 2011 courent après leurs bourses qu’ils ont visiblement du mal à percevoir. Pourtant, les 9 300 000 F CFA, valeur de ces bourses, ont bel et bien été transférés vers l’Algérie.
Malheureusement, pour eux, les fonds n’ont pas suivi le circuit normal de transfert, c’est-à-dire que l’argent devrait transiter par l’Ambassade du Burkina Faso à Alger où un percepteur se charge habituellement d’informer les intéressés de la disponibilité de leurs bourses. Cette fois-ci, il y aurait eu une erreur qui a fait que les fonds ont été transférés dans le compte d’un des stagiaires.
En tout cas, c’est la raison avancée par des cadres du ministère qui disent comprendre les difficultés des victimes de la situation. Mais, les étudiants touchés par le problème y voient plutôt une tentative de détournement de leurs bourses, suspectant des responsables du ministère d’être à l’origine de leur malheur, parce qu’ils ont manifestement du mal à s’imaginer que les fonds n’aient pas suivi le circuit habituel et que ce soit le compte d’un des leurs qui soit ainsi provisionné.

samedi 29 octobre 2011

Du GOMBO pour certains étudiants...On se cherche comme on peut!!!



Ils ont eu du " gombo " comme ils aiment à le dire eux-mêmes dans leur jargon. Certains étudiants se font de l’argent depuis l’ouverture du dépôt des dossiers de demande d’orientation des nouveaux bacheliers le 19 septembre dernier à l’Université de Ouagadougou (UO). Une demande rédigée, une fiche d’inscription remplie, et l’on empoche 200Fcfa, tout joyeux. D’autres cependant, offrent gratuitement leurs services.


"Sachez tirer profit de toute situation ". Ce dicton, ces étudiants l’ont compris depuis l’ouverture du dépôt des dossiers de demande d’orientation des nouveaux bacheliers à l’UO. Ils l’ont compris encore mieux, vu que de nombreux postulants au Temple du Savoir, dossier en main, ne savent ni comment rédiger une demande ni comment remplir une fiche d’orientation. Ils sont assis en groupes à proximité de la Direction des affaires académiques, de l’orientation et de l’Information (DAOI). Devant eux, des tables équipées de stylos, de demandes déjà rédigées à moitié, de la colle et d’un correcteur. Rares sont les nouveaux lauréats qui échappent à leur attention. Ils interpellent quiconque heurte leur regard. " Mon frère, c’est ici. C’est pour remplir non ? Venez ! ", lance une voix. " Allez prendre les fiches et revenez. Dites, que voulez-vous faire ? " crie une autre à un groupe de trois filles. " Médecine !", réplique l’une des filles, visiblement surprise et déconcertée. " C’est pour que vous ayez rapidement la fiche ", reprit la voix. La concurrence est apparente entre les différents groupes, chaque groupe voulant avoir plus de clients. Les services et leurs coûts sont les mêmes : la demande, à compléter par le nom, l’adresse, les filières et la signature du nouveau bachelier, ainsi que le remplissage de la fiche d’orientation coûtent respectivement 100F. Le tout fait alors 200F. Les bacheliers qui ont rédigé leurs demandes ou rempli leurs fiches eux-mêmes, mais veulent coller la photo ou rectifier une erreur paient 25F pour la colle ou le correcteur. Rien n’est gratuit. Tout se vend et tout s’achète.
Nous nous approchons de certains pour en savoir davantage sur leur business. " Monsieur, vraiment… Je ne veux pas. Je ne suis pas prêt à paraître dans un journal " nous dit l’un d’eux. Catégorique, il nous montre un autre groupe en disant : " allez-y voir ces gens-là " les pointant du doigt dans la partie Ouest de l’Amphithéâtre B. " C’est juste un petit gombo ", nous lance cependant son co-équipier, sous couvert de l’anonymat. Cette même idée est partagée par d’autres que nous avons rencontrés sur les lieux.
Si pour certains on ne peut pas mobiliser un homme en dehors de ses intérêts, ce n’est pas le cas pour d’autres. Installées dans la partie Nord et Nord-Ouest de la DAOI, des délégations de mouvements estudiantins offrent, elles, leurs services gratuitement aux nouveaux bacheliers : " nous accueillons les nouveaux bacheliers, que tu sois catholique, protestant ou musulman, qui viennent pour le dépôt des dossiers. On les aide à rédiger la demande. On les éclaire sur leur choix. Nous sommes là pour rendre service en tant que grands frères. ", explique Kiendrebéogo Guillaume, chef de la commission Appui scolaire et académique d’une structure. Même son de cloche des autres. " Vues les difficultés que les nouveau bacheliers éprouvent dans le remplissage des dossiers et dans le choix des filières, nous leur apportons un petit soutien. On les aide à rédiger la demande. On les aide aussi avec la colle et l’effacile. Il n’y a pas de catégories d’étudiants ciblées. Toute personne qui veut notre aide peut venir ", confie Ouédraogo Mahamadi, secrétaire général du Conseil général de l’UO.

samedi 8 octobre 2011

Décentralisation du supérieur :ça commence!!!



L’université technologique de Dédougou va accueillir ses premiers étudiants cette année. L’information a été donnée par le Président de l’université de Ouagadougou, Jean Gustave Kabré le mardi 4 octobre 2011 à Dédougou.
Finies les supputations autour de l’implantation de l’université de Dédougou. La mise en place de ce temple du savoir qui s’inscrit comme une promesse de campagne du chef de l’Etat est presqu’une réalité. En tous cas c’est l’assurance qui a été donné le mardi 4 octobre dernier par le recteur de l’université de Ouagadougou en visite pour la circonstance dans la cité de Bankuy. Devant un parterre d’invités de la région dont majoritairement les travailleurs du secteur informel, le professeur Jean Gustave Kabré a par ailleurs annoncé que les premiers étudiants seront recrutés cette année. Le recrutement va concerner uniquement la filière des ingénieurs agricoles.
Ensuite suivront la mise en place d’autres filières comme la finance comptabilité, l’audit comptable, les sciences économiques et le droit. Cela parce qu’explique professeur Kabré, l’université technologique de Dédougou a une vocation essentielle de développement agricole. Pour la réalisation de ce projet, l’université a bénéficié d’un espace dédié par les autorités régionales. Le site qui est localisé dans le village de Souri- Badala à une quinzaine de kilomètres de Dédougou a une superficie de 1000 hectares. Outre les salles de classes et les bâtiments administratifs qui y seront construits, il est prévu la construction d’une cité et d’un restaurant universitaire.
Mais en attendant le démarrage effectif des travaux de construction de la nouvelle université, l’université technologique de Dédougou sera provisoirement installée sur un autre site plus précisément dans les bâtiments servants de bureaux à l’entreprise CSE chargée du bitumage de la route Dédougou-Bobo-Dioulasso. A en croire le président de l’Université de Ouagadougou, le lancement officiel de l’université se tiendra entre le 15 octobre et le 15 novembre 2011. Pour le moment son fonctionnement dépendra de l’université de Ouagadougou jusqu’à ce qu’elle prenne son envol.
Ousmane TRAORE
L’Express du Faso

lundi 29 août 2011

Une Initiative pour l'excellence en éducation

                                               Jacob Nitiema, manager général de l'Agence

Convaincus que la vraie richesse d'un peuple, c'est la qualité de ses ressources humaines, un groupe de jeunes acteurs amenés par Jacob Nitièma, instituteur à l'école primaire publique (EPP) Espoir de Niangoloko, ont décidé de créer Initiative for Education in Africa (IFE-AFRIQUE qui s'est donné pour but de faire la promotion de l'excellence dans l'éducation.
Voilà déjà 18 mois que ce qui n'était qu'un concept dans l'esprit de jeunes enseignants de " brousse " a trouvé son incarnation à travers la création d'une " agence de promotion de l'éducation ". Mais l'agence n'est pas une création ex nihilo ou le fruit d'une quelconque génération spontanée. L'année scolaire 2002-2003 avait déjà vu la naissance d'un festival culturel des écoles à Niangoloko baptisé Bilongo Culture Plus. C'est ensuite en 2006, la naissance du Festival de lecture dit le festival Kalangu, puis les journées du mérite scolaire (concours d'excellence) en 2009-2010. Initiative for Education procède donc d'une longue maturation d'un concept local au départ, qui a fini par revêtir une envergure nationale. Toutefois, si l'agence est aujourd'hui réalité, c'est qu'elle a bénéficié d'un contexte national favorable caractérisé par l'affirmation de l'esprit d'innovation des autorités pédagogiques à travers entre autres, l'institution de la journée du nouvel enseignant, le prix d'excellence, le cadre de concertation entre le ministère et les associations oeuvrant dans l'éducation. Ce sont là autant d'éléments qui ont amené les jeunes enseignants à réfléchir " au moyen de motiver les acteurs de notre système éducatif" et à promouvoir "une plateforme éducative de l'excellence où élèves et maîtres verront leurs efforts récompensés".S'il est vrai, écrivent les promoteurs de l'agence, que "la musique a ses trophées, le cinéma a ses trophées, la beauté a ses trophées", ils sont convaincus que "l'éducation de base mérite également un trophée au regard de son impact certain sur le développement de notre pays". Et les trophées de l'excellence en éducation seront des ARC d'OR. L'acronyme ARC signifie : Action, Réflexion, Culture, des valeurs qui sous-tendent toute action pédagogique. 

Les trophées ARC d'OR seront l'objet d'un concours organisé à partir des résultats du certificat d'études primaires. Ainsi, chaque premier de région recevra un trophée ARC d'OR. Les treize lauréats de région seront par la suite opposés lors d'un concours télévisé en trois phases (écrite, orale et cérémonie de remise des trophées). Les disciplines de compétition seront le français, les mathématiques et des leçons d'éveil. Les trois premiers du concours se verront décernés trois trophées ( ARC d'OR, ARC d'ARGENT, ARC de BRONZE). D'autre part, les organisateurs ont pensé aux autres acteurs du système éducatif. Ainsi seront également décernés des trophées ARC du MERITE EDUCATIF pour les enseignants les plus méritants (à égalité, le trophée ira à l'enseignant le plus jeune), ARC d'HOMMAGE pour les personnes physiques disparues qui auront contribué de leur vivant à la promotion de l'éducation de Base, ARC d'HONNEUR pour des personnes physiques ou morales qui oeuvrent à la promotion de l'éducation de Base, ARC de RECONNAISSANCE pour les partenaires du Ministère de l'Enseignement de Base pour leur dévouement à la cause de l'éducation et enfin, un ARC de LA PROMOTION FEMININE pour récompenser la première fille au certificat d'études primaires sur la base des résultats nationaux.
Le projet a déjà été présenté aux premiers responsables de l'Enseignement de Base qui ont prodigué aux organisateurs, encouragements et conseils. L'heure est actuellement à la recherche de moyens nécessaires pour la mise en œuvre du projet. Les enseignants du groupe d'initiative sont avant tout invités à mettre en œuvre le principe de " compter sur ses propres forces " pour mériter la confiance et l'accompagnement des partenaires de l'éducation. Jacob NITIEMA, enseignant à l'école primaire publique Espoir de Niangologo, est le manager général de l'agence. Le contact à Ouagadougou s'appelle Issouf Nikièma. A voir la détermination qui anime ces jeunes promoteurs, nul doute que l'Initiative poussera des racines dont les tentacules ne tarderont pas à irriguer toutes les écoles du Burkina. C'est du reste leur vœu premier : cultiver l'excellence en éducation. Bon vent à IFE-Afrique.
-evenement-

mercredi 24 août 2011

En voilà un qui ne badine pas avec le succès : Amadou Sondé, président-fondateur de Doonya Technologies

 
 
Ingénieur en technologies numériques de communication et titulaire d’un Master en entrepreneuriat et management des innovations, Amadou Sondé est un passionné des TIC et de l’entrepreneuriat. En 2009, à seulement 26 ans, il crée sa première entreprise de services en télécommunication, Doonya Technologies (www.doonya.fr). Basée en Europe, Doonya , comme son nom l’indique, va à la conquête du monde en s’intéressant au marché ouest-africain où le secteur des TIC connaît un dynamisme particulier. Dans cet entretien, le président-fondateur du groupe parle du secteur des télécoms et des ambitions de sa structure, notamment son implantation prochaine au Burkina, son pays natal. Un nouveau concurrent pour les réseaux de téléphonie ?
Faso-tic.net : Dites-nous, comment est née Doonya Technologies ?
Amadou Sondé : C’est au cours d’un stage que l’idée m’est venue en tête. Je me suis rendu compte que, dans les entreprises, il existe beaucoup d’outils de communication, mais les gens ne sont pas pour autant joignables et cela coûtait cher. C’est de là qu’est partie l’idée de création de Doonya technologies. J’ai alors travaillé avec les laboratoires de mon école (Télécom Lille1) pour mettre au point une application de télécommunication. Nous avons donc créé une plateforme logicielle qui permet de centraliser tous les outils de communication sur une seule interface.
Faso-tic.net : Qu’est-ce que vous proposez comme services et solutions ?
Amadou Sondé : Doonya Technologies est une société de conseil et d’ingénierie en technologies numériques de communication. Nous concevons et commercialisons des solutions de télécommunication utilisant les technologies VoIP (Voice over IP). Doonya technologies organise son activité autour de trois Business Units : Conseil en systèmes de télécommunication, formation en technologies de communication (VoIP/ToIP) et ingénierie (développement sur mesure et intégration de solutions de communications unifiées).
Avec son infrastructure d’Internet Telephony Service Provider (Opérateur de téléphonie par Internet), Doonya propose des services de téléphonie hébergée, des solutions de téléconférence (audio, vidéo et web) et de la terminaison d’appels en France et en Europe. Faso-tic.net : Vous êtes actuellement basé en Europe et principalement en France, à quand votre implantation en Afrique ? Amadou Sondé : Vous savez que Doonya signifie dans plusieurs langues africaines « le monde, la terre, … ». Cela traduit la volonté et l’ambition de développer nos activités en dehors du territoire où se trouve notre siège social.
L’Afrique de l’Ouest nous intéresse beaucoup et nous avons déjà entrepris des actions de commercialisation au Ghana, au Mali et au Burkina. Maintenant, nous avons en projet de créer une filiale au Burkina dès le début de l’année 2012. Nous sommes en train de constituer l’équipe et d’adapter nos solutions au marché local et sous-régional.
Faso-tic.net : Votre future filiale au Burkina va-t-elle garder le même nom, Doonya ?
Amadou Sondé : Non, nous allons changer de dénomination. Doonya, comme je l’ai dit, est un mot courant dans nos langues et il y a beaucoup d’entreprises ici qui l’utilisent déjà. La filiale va donc s’appeler Advencya Technologies. Je crois fortement que faire « avancer les technologies » dans nos pays, permettra de développer tous les autres secteurs et donc de contribuer à offrir plus du bien-être à nos populations. L’objectif d’Advencya est d’être un acteur majeur des TIC dans la sous-région.
Faso-tic.net : Advencya proposera-t-elle les mêmes services que Doonya ?
Amadou Sondé : Pas exactement parce que les marchés ne sont pas les mêmes. Advencya va proposer des solutions en réseaux informatiques et télécoms. Advencya se positionne comme une société d’ingénierie et de conseil en technologies. Nous allons accompagner nos clients sur leurs projets informatiques et télécoms. Nous envisageons également de bâtir un centre de R&D avec nos laboratoires partenaires, pour développer des produits innovants à forte valeur ajoutée pour les entreprises africaines. Notre culture d’innovation sera valable ici aussi !
Faso-tic.net : Les coûts seront-ils à la portée des entreprises burkinabè qui sont pour la plupart des PME ?
Amadou Sondé : c’est vrai qu’on a tendance à dire que la technologie coûte chère ! Mais je pense qu’on doit plutôt prendre cela comme des investissements structurants aussi bien au niveau des entreprises que des Etats. Les TIC permettent de gagner en efficacité et en productivité, de réduire les coûts de fonctionnement et donc de faire des bénéfices.
Prenez par exemple, une entreprise qui renonce à acquérir un système de télécommunication performant sous prétexte que cela coûte cher. Elle n’a pas pensé que, grâce à ce système, son chiffre d’affaire peut être multiplié par 2 ou 3, et donc ses bénéfices aussi. Le retour sur investissement est rapide et intéressant. Il faut prendre les technologies comme des outils permettant aux entreprises d’être plus compétitives. Si elles n’investissent pas aujourd’hui, demain elles courent le risque de ne plus exister ! Pour paraphraser quelqu’un de notre domaine : « si vous voulez vraiment savoir l’importance des technologies, essayez de vous en passer. Essayez de vous passer d’un téléphone ou d’Internet aujourd’hui... »
Notre but, c’est de proposer des solutions innovantes et performantes aux entreprises ouest-africaines. Les coûts seront adaptés à leurs besoins, mais ce ne sera pas non plus des solutions « low cost ». Faso-tic.net : Internet n’est pas très bien entré dans les mentalités, avez-vous tenu compte de ce paramètre dans votre projet ? Amadou Sondé : C’est vrai que l’infrastructure Internet est embryonnaire. C’est vrai qu’il y a des problèmes de connectivité. Mais, nos solutions ont pris en compte ces éléments. Aussi, avons-nous développé des passerelles afin de nous interfacer facilement avec les réseaux déjà déployés à savoir le réseau GSM ou le réseau de téléphonie classique. Nos solutions de télécommunication seront hybrides afin de répondre au marché. Nous savons qu’Internet va décoller au Burkina Faso et dans la sous-région, nous voulons anticiper pour encourager le développement de l’Internet et des autres TIC.
Et puis, s’il n’y a pas d’acteurs, s’il n’y a pas de demande, je ne suis pas sûr que les opérateurs aillent chercher la connectivité et la bande passante nécessaire parce qu’il n’y aura pas de services. Nous voulons vraiment développer ces services, quitte à aller titiller les opérateurs ou les fournisseurs d’accès Internet pour qu’ils nous offrent cette connectivité.
Faso-tic.net : L’une des solutions que vous proposez, c’est de la téléphonie sur IP, peut-on alors vous considérer comme un concurrent des réseaux de téléphonie mobile ?
Amadou Sondé : On sera plutôt co-pétiteur comme on le dit dans notre jargon. Sur un segment du marché, on sera concurrent mais sur un autre, on sera partenaire. Aujourd’hui, le marché est vaste. Il faut réussir à travailler de bonne intelligence. Dans un domaine, s’il n’y a pas de concurrent, ça veut dire qu’il n’y a pas de dynamisme dans ce marché. Il ne faut pas prendre la concurrence toujours dans un sens négatif. Il faut plutôt la prendre comme quelque chose qui va booster le secteur et qui va permettre de dynamiser le marché et c’est ce qu’on fait. D’ailleurs, on a des solutions pour ces opérateurs. Mais pour certains de nos clients, nous allons leur proposer de la communication internationale qui sera peut-être en concurrence avec ce que les opérateurs de téléphonie proposent.
Faso-tic.net : Concrètement, quel sera l’apport de Advencya dans le développement des entreprises burkinabè ?
Amadou Sondé : L’objectif de Doonya, c’est de bâtir des applications de communications intelligentes. Ce que nous proposons comme valeur aux sociétés burkinabè et de la sous-région, c’est vraiment d’avoir des solutions qui leur permettent d’être performantes, de pouvoir communiquer simplement et à des coûts intéressants. Aujourd’hui, le budget télécom de certaines entreprises est très élevé. La plupart des équipements qu’ont ces entreprises sont des équipements de gros constructeurs qui coûtent chers et qui ne sont pas à la portée des PME. C’est plutôt les grandes entreprises qui les utilisent. Vu que ces entreprises ne sont pas présentes, il y a chaque fois des problèmes de supports. Nous disons aux entreprises : nous vous apportons des solutions répondant à vos besoins, le support nécessaire et nous serons présents à vos côtés.
Faso-tic.net : En tant que jeune entrepreneur dans les télécoms, quels conseils à ceux qui voudraient embrasser le secteur ? Amadou Sondé : Le secteur des télécommunications est un secteur très dynamique. Au niveau mondial, il arrive juste après le pétrole. Ce domaine fait partie d’un secteur plus large qu’on appelle le secteur de « l’économie numérique » qui regroupe les technologies, les télécoms et les médias.
C’est un secteur porteur, il y a de l’emploi, et on a besoin des compétences. En tant qu’employeur, je recherche des gens bien formés et motivés, des « geeks ». J’encourage les jeunes burkinabè qui sont passionnés par ce domaine à s’y lancer. D’ailleurs, mon entreprise va aussi s’engager dans la formation. Je vais demander à tous mes collaborateurs et consultants de prendre une partie de leur temps de travail pour participer et accompagner les différents instituts et écoles technologiques de la place dans l’élaboration de modules de formation. C’est aussi ça notre rôle social. Moi, honnêtement, ça ne m’intéresse pas de faire venir à chaque fois des expatriés pour travailler sur le marché local. Je vais travailler à ce qu’on puisse trouver ces compétences sur place. Je suis déjà en discussion avec des instituts pour monter des formations diplômantes dans les domaines des technologies numériques de communication.

Entretien réalisé par Moussa Diallo

vendredi 19 août 2011

Affaire d'Internet au bled...




Burkinabé, je le suis. Je suis fièr de l’être, mais j’en ai parfois honte. Depuis mon pays d’accueil qui est à plus de dix milles kilomètres de mon cher Faso, nostalgie et besoin d’informations obligent, j’ai souvent envie d’écouter la radio, suivre la télé de chez moi ou consulter les sites web de certaines institutions.

Mais je me suis rendu à l’évidence que demain ne sera pas la veille de ce miracle. En effet, toutes ou presque toutes les chaines de radio et de télé publiques ou privés burkinabé ont soit dit des sites web, où semble-t-il on peut se connecter avec le pays sans y être. Mais un tour sur internet vous fera comprendre autre chose. Ces sites existent bel et bien, mais aucun suivi.
Je prends en exemple, le site web de la RTB, notre chère RTB qui ne cesse de répéter à la fin de chaque journal télévisé que nous pouvons avoir les informations en continu sur son site internet. Rendez-vous y, et comme moi, vous constaterez qu’en ce jour 19 août, le dernier journal télévisé est celui du 30 juin 2011, et là encore, cliquez dessus, vous ne verrez rien. Sans me décourager, j’essaie de voir le dernier conseil des ministres, là encore, le dernier qu’affiche notre fière rtb est celui du 16 juin 2011…
Je continue ma recherche d’informations alors sur le site web de la commune de Ouagadougou. Je voulais avoir des informations sur ce qu’il faut pour mon prochain mariage, là aussi, la déception est grande. Sa dernière mise à jour date du 20 décembre 2010…
En me disant que les radios me serviraient mieux, je vais donc sur les sites web de quelques radios de ouagadougou. Quand je clique sur « Écouter en direct », c’est le silence total. Et c’est ainsi pour toutes les radios sur lesquelles j’ai laissé errer ma curiosité.
Je ne cite là que quelques exemples, mais faites le test si vous n’êtes pas convaincus, et vous me direz.
Alors, je me pose une série de questions dont les principales sont : ces institutions disposent-elles de personnel permanent devant s’occuper de leurs sites web, ou est-ce suivant le bon gré de leurs dirigeants que les mises à jour sont faites?
Dans tous les cas de figure, je crois qu’il serait bien mieux de fermer ces sites web s’ils ne sont pas mis à jour, afin de nous permettre à nous, chers internautes, de savoir à quoi nous en tenir.
Mon cri de cœur va particulièrement à la mairie de Ouagadougou. Je crois que le minimum, serait que l’on puisse voir sur ce site l’ensemble des services qu’elle offre, les conditions auxquelles ils sont offerts, les heures et jours d’ouverture de chacun de ces services, et que sais-je encore… Monsieur le maire, daignez informer vos administrés!
Sans vouloir faire de la publicité ou vous jeter des fleurs, je vous remercie Burkina24, de vouloir relever le défi de nous informer en continu sur ce qui se passe dans notre chère patrie. Il est évident que vous ne pourrez pas nous donner toutes les informations que nous devrions trouver sur certains sites web comme celui de la mairie de Ouagadougou, mais vos efforts sont déjà louables.
Un fils du Burkina

Bilan des examens scolaires session 2011

 
Lors d’une conférence de presse, les ministres des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo, et de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly/Barry ont fait le point sur les examens scolaires sessions 2010-2011, ce jour 18 août.
Ainsi, pour l’ensemble des examens, toutes séries confondues, le taux de réussite enregistré pour la présente session est en légère baisse par rapport à celle passée. En effet, il est de 42,37% pour cette année, contre celui de 42,51% enregistré pour la session 2009-2010.
Pour une année qui craignait d’être invalidée, les résultats de ces examens ont agréablement surpris les ministres ayant animé la conférence de presse. Ils ont de ce fait félicité et encouragé l’ensemble des acteurs du secteur de l’éducation.
Les résultats les plus surprenants sont ceux du Baccalauréat qui a atteint le taux record de réussite de 40,81%. La session dernière, ce taux était de 38,84%.
  Examens Nombre d’inscrits aux examens 2011 Nombre d’élèves ayant composée en 2011 Taux de réussite session 2011 Taux de réussite session 2010
CEPE 258 288 250 959 63,99% 65,90%
BEPC 129 360 124 814 30,63% 30,70%
BEP et CAP 14 409 12 238 42,37% 43,51%
BAC. 46991 40,81% 38,84%










Les deux ministres ont par ailleurs, au cours de la conférence de presse, présenté les prototypes des nouveaux diplômes de BEP, BEPC et CAP qui, ont-ils dit, seront difficilement falsifiables. Ces nouveaux diplômes devront remplacer ceux utilisés depuis 1993 faisant l’objet de nombreuses falsifications.

vendredi 29 juillet 2011

Résultats du second tour du Baccalauréat 2011 : Une journée folle en émotion acte 2




Après deux jours de composition, le second tour du Baccalauréat, session de 2011, a connu son dénouement, le mercredi 27 juillet, avec la proclamation des résultats dans les différents centres. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. L’euphorie qui a régné pendant la proclamation des résultats du premier tour est encore au rendez-vous ce mercredi 27 juillet, jour de la proclamation des résultats du second tour. Au lycée Newton que nous avons visité ce matin, l’ambiance est un peu timide. L’angoisse se lit déjà sur le visage de quelques candidats qui ont effectué le déplacement. Ce sentiment les a plongés dans un mutisme total.
Nos tentatives de recueillir leurs sentiments, en ces instants solennels qui précèdent la proclamation des résultats, sont restées vaines. Tous attendent que le président du jury sorte de la salle de délibération et qu’il annonce le verdict, et advienne que pourra.
Autre cadre, même réalité. Au lycée Marien N’Gouabi où nous sommes arrivé aux environs de 10h, c’est une enceinte quasiment vide qui nous accueille. Les seuls signes de vie proviennent de candidats aux concours directs de la Fonction publique venus, qui pour consulter les listes des répartitions, qui pour s’exercer avec des camarades. Il a fallu attendre quelques minutes pour voir les candidats au Bac arriver au compte-gouttes à intervalle régulier.
A moto, à vélo ou encore à pied, ils sont facilement reconnaissables à la mine serrée qu’ils affichent. Les plus bavards, comme pour tordre le cou à l’anxiété qui les rongent, lancent des slogans du genre « le vin est tiré, il faut le boire ».Une façon bien à eux de se détendre et de recouvrer une certaine sérénité. Les mésaventures du premier tour sont également au menu des discussions, ainsi que les épreuves du 2nd tour qu’ils viennent de subir. Mais à l’approche de l’heure prévue pour la proclamation, l’atmosphère redevient lourde. Les causeries cèdent la place à des interrogations difficilement dissimulées.
On fait semblant de sommeiller. Certains préfèrent rebrousser chemin, tellement le suspens va grandissant. Les plus courageux se déportent devant les secrétariats des jurys et il faut bien plus que des rayons d’un soleil hivernal pour venir à bout de leur détermination. « Même si c’est à 23h, nous sommes là », laisse entendre une candidate. Cependant, l’adrénaline ne cesse de monter. On n’arrive plus à garder son sang froid, on croise et décroise les bras, on se ronge les ongles bref, on essaie de tenir le coup comme on peut. A 14h20mn, le président, Lamini Ouédraogo, des jurys 50 et 51, sort de la salle, une chemise cartonnée en main et prononce le traditionnel “candidats, approchez-vous “. Les manifestations de joie et de tristesse se succèdent donc au fur et à mesure que M. Ouédraogo porte à la connaissance de l’assistance les noms des admis. Pour ceux qui voient le sésame leur échapper définitivement, du moins pour cette année, la déception est immense ; impossible de leur arracher le moindre mot.
Du coté de ceux qui ont eu beaucoup plus de chance, c’est avec une voix tremblante empreinte d’émotion, qu’ils nous livrent leurs impressions. << J’avais vraiment perdu espoir, je me disais que tout était perdu pour moi ,mais j’ai pris le courage, je suis venu composer et Dieu a exaucé mes vœux. >>, nous confie Ousmane Maïga.
Dans l’ensemble la moisson a été bonne, à en croire certains présidents de jurys que nous avons rencontrés. A titre d’exemple, au lycée Newton, Dr Issa Abdou Moumoula affirme que dans les jurys 68 et 69 dont il assure la présidence, il y a eu 35 admis sur 49 pour le jury 68, soit un taux de succès de 71,42% et 29 admis pour 54 candidats, soit un taux de réussite de 53,70%. Pour ce dernier, même si l’on ignore pour l’instant, la moyenne nationale, ces résultats sont plutôt satisfaisants par rapport à ceux du tour précédent.

mercredi 27 juillet 2011

L' e-learning enfin : «Première Promotion» en management des ONG et des Associations : fruit du mariage TIC-Enseignement supérieur au Burkina




La sortie de la première promotion en licence professionnelle en management des ONG et des associations (L3 PRO MOA), une formation à distance, a eu lieu le lundi 25 juillet 2011 à l’université de Ouagadougou en présence d’autorités universitaires et politiques du Burkina. Après une année de formation dont trois mois de stage, les lauréats de la « promotion Généviève Kabré/Barro » viennent de recevoir leur parchemin, en présence du parrain Gilbert Noël Ouédraogo. Le 1er mariage TIC-Enseignement supérieur scellé par l’université de Ouaga II prouve ainsi sa fécondité avec ces 37 nouvelles compétences.
Effectifs pléthoriques, amphithéâtres et salles de cours inadaptées, manque de supports de cours en version papier, encore moins la version numérique pour les étudiants, les salariés inscrits se contentant des prises de notes mal effectuées par des étudiants réguliers, bref, ce sont entre autres les difficultés que rencontrent les étudiants burkinabè. « Ce qui m’a motivé à me former au mastère 2 à l’université Louis Pasteur de Strasbourg en utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement et la formation en vue de mettre en œuvre des programmes de formation à distance dans les universités et surtout d’offrir une pédagogie nouvelle d’enseigner autrement dans les universités », confesse Pr Généviève Kabré/Barro, l’actrice principale du programme licence professionnelle en management des ONG et des associations (L3 PRO MOA).

Ayant dirigé de main de maître la formation de ces étudiants, elle est une enseignante aujourd’hui comblée, avec la sortie de la première promotion qui porte son nom. Les enseignements ont été dispensés en ligne via une plateforme libre. 53 étudiants au départ, originaires d’une quinzaine de pays francophones, ils sont 37 lauréats à recevoir leur parchemin ce 25 juillet à Ouagadougou. Le programme L3 PRO MOA de l’université Ouaga II vient donc de livrer ses lauréats. C’est incontestablement la meilleure expression du mariage réussi entre nouvelles technologies et enseignement supérieur.
Tout n’a pas été facile, mais le résultat est là. « Nous sommes aujourd’hui fier d’être la première promotion, nous serons des ambassadeurs de ce programme », confie Maurice Somé, le délégué de la promotion avant de reconnaître qu’ « en tant que cobail, nous en avons vu de toutes les couleurs ». Mais, « nous devons faire preuve d’exemplarité », se convainc-t-il.
« Nous nous engageons à faire en sorte qu’à chaque fois qu’il y aura un besoin d’accompagnement dans la formation académique, qu’on puisse le faire », promesse du parrain, Me Gilbert Noël Ouédraogo, ministre des transports, des postes et de l’économie numérique qui a par ailleurs représenté le premier ministre. « Avec l’exiguïté des salles, le problème de disponibilité en ressources humaines de formation, il faut qu’on utilise les nouvelles technologies pour profiter des dernières technologies et des derniers crédits d’enseignements dans le monde », souhaite-t-il.
Intitulé L3 PRO MOA, le programme est ouvert aux étudiants et travailleurs ayant un niveau Bac+2 et est mis en œuvre grâce à l’appui de l’agence universitaire de la Francophonie. Il a pour slogan « rigueur, qualité, efficacité ». Les lauréats ont créé une entreprise sociale et solidaire attendent déjà avec impatience l’effectivité de l’ouverture du Mastère II annoncé pour la rentrée 2011-2012. Les opportunités offertes par les nouvelles technologies ont été mis en exergue lors de la cérémonie. Le premier discours a été suivi par l’assistance via visioconférence. Le Burkina fait ainsi preuve de son immersion dans cette société de l’information qui efface les distances. Les TIC doivent être vulgarisées pour servir à l’éducation, ont reconnu tous les intervenants.

Moussa Diallo

lundi 25 juillet 2011

Université de Ouagadougou : le sport à l’honneur les 28 et 30 juillet


Le sport sera en attraction les 28 et 30 juillet 2011 sur le campus de Zogona avec l’Université Club de Ouagadougou (UCO). Cette nouvelle structure sportive, qui ambitionne de promouvoir le sport d’élite et de maintien sur le campus, organise à la fois la coupe du président de l’Université de Ouagadougou et les activités de ses sous-sections. L’édition 2011 des manifestations sportives de l’UOC donnera lieu, le jeudi 28 juillet, à la première journée du vélo avec comme activité phare une course cycliste dénommée "Campus critérium" entre étudiants. Dans la même journée auront lieu les finales des tournois de basketball et de volleyball dans le cadre de la coupe du président. L’apothéose sera la finale du tournoi de football de la Coupe du président qui se déroulera le samedi 30 juillet 2011 sur le terrain de l’ex-IBAM à partir de 15 h.

samedi 23 juillet 2011

Partenariat entre l’Université de Bobo-Dioulasso et la Banque mondiale


La Banque mondiale et  l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) ont inauguré le mardi 28 juin dernier, un centre d’ information public satellite (CIP) au sein de la bibliothèque de l’UPB, permettant ainsi aux étudiants d’accéder aux données de la banque, a-t-on constaté sur place.
La Banque mondiale vient ainsi de mettre à la disposition de l’ Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) son 3e CIP. Ce Centre comprend essentiellement six ordinateurs avec licences pour Microsoft office professionnel 2007 et antivirus 2011, un modem, une connexion Internet, une imprimante réseau et un lot de 24 rames de papier.
Dans sa politique de promotion de la recherche et de l’ information scientifique, ce CIP se présente pour l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) et toute la communauté universitaire, comme une grande opportunité. Selon la conservatrice de la bibliothèque universitaire centrale de l’UPB, Minata Traoré, cette cérémonie est le couronnement d’une coopération de longue date qui a entre autres, permis la construction du bâtiment de la bibliothèque, son équipement et sa dotation en ouvrages. Pour elle, la disponibilité de la connexion Internet permettra aux étudiants principalement, de faire des recherches dans un système licence-master-doctorat ( LMD), où la recherche occupe une place capitale en complément aux cours dispensés.


Comme si on avait le temps pour ça ... Résultats du baccalauréat : atténuer les effets psychologiques néfastes de l’échec scolaire


Les images d’élèves en pleurs parce qu’ils n’ont pas obtenu le baccalauréat sont déchirantes. Elles montrent à quel point notre système éducatif cultive chez les élèves la culpabilité de l’échec, en même temps qu’il survalorise le mérite de ceux qui réussissent. Or, les choses sont-elles aussi simples ?
Les sociologues de l’éducation s’accordent aujourd’hui pour définir le mérite scolaire comme la résultante de dispositions naturelles et sociales auxquelles s’ajoutent les efforts de l’individu. Tous les enfants n’ont pas le même capital intellectuel à la base. Le cas, certes extrême, de ceux qui sont médicalement reconnus ‘’déficients mentaux’’ est éclairant : ils ont évidemment plus de difficultés à réussir dans les études que ceux qui ne souffrent d’aucun handicap. Est-ce pour autant leur faute ? De même, il est statistiquement établi que les enfants issus des milieux défavorisés réussissent moins bien à l’école que ceux des classes sociales bourgeoises, non que ces derniers soient plus ‘‘intelligents’’, mais parce que leurs parents ont les moyens de les soutenir pour qu’ils gravissent l’échelle sociale. Dès lors, peut-on dire que les uns sont plus méritants que les autres ? Pour mesurer avec justesse le mérite scolaire, il faudrait pouvoir comparer les résultats d’élèves issus d’une même couche sociale et disposant à la base d’un même capital intellectuel. Une méthode d’évaluation difficile à mettre en place.
Mais d’autres facteurs sont à prendre en compte dans l’évaluation du mérite scolaire : la pratique pédagogique des enseignants, les conditions matérielles d’apprentissage, la motivation des élèves, les modalités d’évaluation et de notation etc. En effet, n’y a-t-il pas quelque injustice à imputer à l’élève qui échoue, et à lui seul, la responsabilité de son échec sans même s’interroger sur la manière dont ses enseignants lui ont appris ce qu’il devait savoir ? La recherche pédagogique a mis en évidence que d’un enseignant à l’autre, ou même d’un établissement à l’autre, la réussite des élèves varie. On sait, par exemple, qu’une part non négligeable de ce qu’on exige des élèves lors des devoirs et des examens n’a jamais été étudiée – ou bien étudiée – en classe. Voici ce qu’écrit Clermont Gauthier, un chercheur québecois, à sujet : « Il doit y avoir une relation entre ce qui a été enseigné et ce qui a été évalué. Des résultats ont montré en effet que, dans les meilleurs cas, jusqu’à 30% (et jusqu’à 47% dans les situations les pires) de ce qui fut évalué n’avait jamais été couvert en classe. »
Il serait donc temps qu’une réflexion de fond s’engage pour atténuer chez nos jeunes les effets psychologiques néfastes de l’échec scolaire. Car ils ne sont pas toujours seuls responsables du coup de massue qui leur tombe sur la tête à l’annonce des résultats. Le sociologue François Dubet écrit dans L’école des chances : qu’est-ce qu’une école juste ? que le mérite est peut-être « tout simplement une reconstruction biographique transformant en victoire personnelle une suite de hasards heureux ». Une invitation à la modestie pour tous ceux qui ont réussi à l’école.
Denis Dambré 


vendredi 22 juillet 2011

TOUT EST DONNANT DONNANT :PRETS AUX ETUDIANTS ET AUX PERSONNALITES : Tout le monde doit rembourser




J’ai rencontré Boukaré la dernière fois. Il était tout furieux. Boukaré ? C’est un ami. On a fait la faculté de sciences scientifiques et philosophiques ensemble, à l’époque où je pensais toujours comme le commun des mortels. Maintenant, pourquoi Boukaré était-il furieux ? Eh ben, parce que la liste de ses dettes venait de s’allonger comme la bouche d’un enfant à qui le père a annoncé qu’il n’aurait pas d’habit neuf pour la fête du Ramadan. Qui est le nouveau créancier ? Eh ben, le FONER (Fonds national pour l’éducation et la recherche), ce monsieur dont les poches sont remplies d’argent, que l’Etat a appelé pour venir l’aider à remplir un peu le trou creusé par la diminution sans cesse croissante du nombre de bourses octroyées aux étudiants.
Ce monsieur donne donc de l’argent aux étudiants pour qu’ils payent leurs études, mais dès qu’ils auront un boulot, ils devront rembourser. C’est comme une mutuelle. Boukaré a donc pris ces prêts-là et a bouffé. Maintenant qu’il est devenu un petit employé dans une entreprise privée de la place, le FONER l’a retrouvé, lui a mis la main dessus et lui a demandé de rembourser. Il m’a dit qu’il ne va pas payer. Primo, parce que son salaire est insignifiant. Secundo, cet insignifiant salaire est becqueté par trois ou quatre prêts pris pour acheter sa moto, sa parcelle et couvrir d’autres besoins indispensables pour sa survie et celle de sa famille.
Tertio et conséquence de tout ça, il me dit que s’il ajoute encore ce FONER, c’est certain que son bailleur va le foutre à la porte. Je lui ai dit de se calmer et je lui ai sorti le sermon que je vais vous faire endurer. En bon citoyen, je déclare que tous ceux qui ont pris des prêts en connaissance de cause avec l’Etat, les remboursent ! Tout le monde doit rembourser ! Parce que si on ne rembourse pas, où est-ce que l’Etat va trouver l’argent pour couvrir les charges du pays et faire bénéficier de ce FONER à d’autres ? C’est clair, si les anciens étudiants remboursent les prêts FONER, c’est cet argent qu’on va redonner aux nouveaux étudiants. Seulement, cette règle n’est pas faite pour une catégorie de Burkinabè. Je répète : tout le monde doit rembourser ! Tous !
Les "en haut de en haut" (ministres, députés et autres gourous), tous ceux qui ont un pouvoir quelconque dans ce pays, doivent aussi rembourser s’ils ont contracté des prêts avec l’Etat. Ngaw ! Vous croyez que je ne sais pas qu’il y a des personnalités dans ce pays qui prennent l’argent de l’Etat, qui bouffent et qui ne veulent pas rembourser ? Je sais ! La Cour des comptes en a parlé ! Il est pervenu à mes oreilles noircies par la crasse, que des gens qui se sont endettés ont juré qu’ils ne vont pas payer parce que c’est l’argent de l’Etat et non pour le papa de quelqu’un ! L’Etat doit mettre un holà à cela. Si on peut traquer d’anciens étudiants qui, à bien voir de près, n’ont pas encore rompu avec la précarité, ce n’est pas des gens qui roulent dans de grosses "caisses" et qui baignent dans leur piscine d’argent qu’on va caresser dans le sens du poil.
La bonne gouvernance n’est pas seulement l’affaire de l’Etat. Tout le monde doit contribuer à son niveau. Au demeurant, même moi, le Fou, suis conscient que "qui paye ses dettes s’enrichit". Autant les grands de ce pays doivent rembourser leurs crédits, autant les simples citoyens doivent le faire. Si tout le monde décidait de ne pas honorer ses engagements, dans quel pays vivrait-on ? On serait où là ? Même moi, qui ai pris le FONER avant ma folie, je cherche des voies et moyens pour rembourser, comme l’a fait mon ami d’antan Boukaré. Seulement, je me demande si on a prévu une formule pour les personnes exceptionnelles comme moi. Si c’est le cas, faites-moi signe. Vous savez où me trouver.
Le Fou

Résultats du 1er tour du Baccalauréat 2011 à Ouagadougou : Une journée folle en émotions diverses(joies,tristesses,consolations)




Les résultats du premier tour du Baccalauréat session 2011, ont été rendus publics, hier jeudi 21 juillet 2011, dans les différents centres d’examen de Ouagadougou. Joies, tristesses et consolations, les moments forts sur les lieux de proclamation.
La matinée du jeudi 21 juillet 2011 a été fort mouvementée dans la plupart des centres d’examen du Bac de la capitale. La raison, la proclamation des résultats du premier tour du premier diplôme universitaire, après quelques jours d’angoisses. Les résultats ont commencé à tomber aux environs de 11heures. En pareille situation, on s’attend à des moments d’émotions sans précédent. C’est ainsi que dès 8 heures, nous étions sur les différents lieux de proclamation. Notre premier point de chute, le Collège protestant de Ouagadougou où sont logés les jurys 26 et 27 de la série G2. Dans cet établissement, quelques candidats qui nous ont devancés font le pied de grue devant la salle de délibération. La petite mine que certains parmi eux présentent témoigne d’une nuit très agitée. Le mutisme est la chose la mieux partagée entre les premiers venus.
Autre lieu, autre ambiance. Au Lycée technique national (ex-LTO), l’atmosphère est bon enfant. Assis sur des banquettes ou sur des engins, les aspirants au Baccalauréat s’esclaffent entre deux histoires. Certains, scotchés sur les chaises du kiosque de l’établissement essaient de combler ce temps vide devant une tasse de thé, en prenant une taffe. D’autres trépignant d’impatience préfèrent ronger leurs ongles. A quelques pas du kiosque, un groupe d’élèves, comme s’ils connaissaient leur sort, ont choisi d’anticiper, en procédant à des révisions des matières du second tour. L’affichage des listes des candidats aux concours directs de la Fonction publique a contribué à réhausser le niveau d’ambiance, car ces derniers venus consulter leur centre de composition se confondent aux candidats au Bac.
L’heure de la vérité
A 10 heures, la proclamation des résultats se fait toujours attendre au lycée Nelson-Mandela. Le poids de l’attente commence à peser sur les esprits. Et, les conversations prennent une autre tournure. « Qu’est-ce qu’ils attendent pour proclamer les résultats » ? lance un candidat. Soudain, un membre du jury sort de la salle de délibération. Les candidats amassés devant le secrétariat du jury ont les yeux rivés sur lui. C’est une fausse alerte. L’intéressé voulait prendre de l’air. Mais, les murmures des candidats, comme un essaim d’abeilles, l’accompagnent quand il réintégre la salle.
Notre arrivée à 11heures au lycée Philippe-Zinda-Kaboré coïncide avec la proclamation des résultats du jury 72 de la série D. Le président du jury, Moussa Ouattara, a dû se servir d’un haut-parleur pour se faire entendre à partir de l’étage. Ainsi, à sa sortie de la salle de délibération, accompagné des membres du jury, un silence de cimetière règne dans le lycée. Il se saisit du micro et prononce la fameuse phrase qui fait monter l’adrénaline. « Sous réserve d’un contrôle approfondi, les candidats dont les noms suivent sont déclarés admis à l’issue des épreuves du premier tour ». Puis s’en suivent des cris, des hurlements et des pleurs des candidats qui ont entendu leurs noms. On « dégaine » les téléphones portables pour appeler les parents ou les amis.
« J’ai eu mon Bac, papa », s’écrit une candidate. Clotilde S. Nabolé, élève au lycée Nelson-Mandela s’est écroulée lorsqu’elle a entendu son nom. Gagnée par l’émotion, elle est restée pendant un bon bout de temps aphone. Il a fallu du soutien pour qu’elle puisse se relever. Allongé sur une banquette, le portable à la main gauche, Abdoul Kader Kafando ne cache pas sa joie. « Je suis dans la plénitude totale. Je bossais tous les jours. Aujourd’hui, j’ai réussi. Les mots me manquent. Tout ce que je vais faire c’est de jeûner pour dire merci à Dieu », affirme-t-il. Dans ce jury, sur un effectif de 239 candidats, 88 sont reçus au Bac et 62 sont au second tour.
Comme dans tout examen, il y a aussi, le lot de déceptions. Tous n’ont pas le cœur à la fête. Au lycée Marien-N’Gouabi, le jury 50 de la série A4 a proclamé après 12 heures. A côté des admis, les échecs étaient au rendez-vous. Dans le second cas, la compagnie d’un proche afin de bénéficier d’un réconfort est la bienvenue, pour faire face au malaise. Car, des évanouissements suite à l’échec ne manquent pas. C’est le cas de la candidate, R.T qui a perdu connaissance, parce que n’ayant pas entendu son nom au premier tour. Ses camarades venues en grand nombre lui ont porté secours.
En dehors des succès et des échecs, il y a ceux qui attendent le second tour. Il va falloir se replonger dans les cahiers sur deux ou trois matières pour espérer décrocher le « bacho », billet pour des vacances et clé d’accès à l’enseignement supérieur. La reprise des épreuves du second tour est prévue pour le lundi 25 juillet 2011 à 6 heures.

lefaso.net

mercredi 20 juillet 2011

Assemblée Générale de la Fondation 2iE : Création d’un Campus Afrique Centrale



Signature d’un accord de partenariat entre la Fondation 2iE et la Société d’Energie et d’Eau du Gabon pour la création du Campus Afrique Centrale le 2 juillet 2011 à Libreville au Gabon.
La Fondation 2iE a tenu son Conseil d’administration puis son Assemblée Générale ordinaire le samedi 2 juillet 2011 à Libreville au Gabon en présence de l’ensemble de ses membres.
Présidée par le Ministre gabonais de l’Enseignement Supérieur, Monsieur Séraphin MOUNDOUNGA, assisté de son homologue du Burkina Faso Monsieur Laurent SEDEGO, Ministre burkinabé de l’Agriculture et de I’Hydraulique, l’Assemblée Générale a consacré l’adhésion de deux nouveaux Etats membres : la République Démocratique du Congo et la Guinée-Bissau.
La rencontre a été marquée par la signature d’un accord de partenariat entre la Fondation 2iE et la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), pour la création du “Campus Afrique Centrale (CAC)”, basé à Libreville au Gabon.
Cet accord matérialise la politique de partenariat continuellement développée par la Fondation 2iE avec le secteur privé. Il exprime la volonté commune du 2iE et de la SEEG de développer des partenariats publics-privés pour attaquer de front la question emploi-formation et se donner les moyens de former la jeunesse aux métiers dont l’économie africaine a besoin. La signature de cet accord traduit un engagement fort des deux parties en faveur du développement de l’Afrique Centrale et du continent africain.
Campus Afrique Centrale (CAC) est une plate-forme technologique de 50 ha constituée des installations du Centre des Métiers Jean VIOLAS de la SEEG à Libreville.
Campus Afrique Centrale (CAC) se positionne d’ores et déjà en véritable pôle d’excellence régional pour la formation professionnelle aux métiers de l’eau, de l’énergie, de l’électricité, de l’environnement et du génie civil et intègre parfaitement la question du Développement Durable. Déjà en fonctionnement pour les besoins de la SEEG, les nouvelles formations qui seront ouvertes dans le premier semestre 2012 seront ciblées sur le segment professionnel Bac-3 à Bac+ 3 : CAP, Bac pro, BTS, licence pro…
Campus Afrique Centrale (CAC) développera aussi une offre en formation continue et à distance, destinée aux professionnels en activité. Les étudiants diplômés du CAC auront la possibilité de poursuivre leurs études à l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement de Ouagadougou en cycle Bachelor et Master d’ingénierie.
Campus Afrique Centrale (CAC) représentera un investissement en infrastructures et en équipements de 13 milliards de FCFA pour les 5 prochaines années pour atteindre dès 2013 une capacité opérationnelle de 2000 étudiants.
Contact pour toute information complémentaire : olivier.bousige@2ie-edu.org

Les étudiants burkinabè au Maroc soignent l’image de leur pays par de bons résultats


Pour ne pas déroger à la coutume de chaque fin d’année, l’Association des Etudiants Burkinabè au Maroc(AEBM) a organisé une journée d’excellence de l’étudiant burkinabé le samedi 16 juillet 2011 à la Cité Internationale de Rabat. L’objectif de cette cérémonie visait, d’une part, à passer ensemble un moment de fraternité et à encourager les étudiants qui ont fait honneur à leur chère Patrie par leurs excellents résultats scolaires. D’autre part, la manifestation servait d’un cadre pour dire au revoir aux étudiants finalistes.
Après une projection d’un film burkinabè, le clou de la cérémonie fut la remise des prix aux étudiants qui ont été majors dans leur filière ou qui ont obtenu une moyenne générale annuelle supérieure ou égale à 15/20. On peut dire sans ambages que les résultats de cette année sont exceptionnels (voir la liste) car il y a au total 23 lauréats alors qu’on en enregistrait seulement 14 l’année passée.
La grande fascination de cette année fut la démonstration de force intellectuelle des frères OUEDRAOGO (jumeaux), Alain Fidele et Juste Abel (tous majors). Inscrits dans deux(2) villes séparées et dans deux(2) filières différentes, le premier cité a obtenu une moyenne de 17.29/20 et l’autre 17.75/20.
Dans son allocution, le président de cette association Ibrahim KOARA, dira que si la sagesse africaine stipule qu’ « un bon enfant est un enfant de tout le village », alors tous ces lauréats sont des dignes fils du Burkina Faso qui, par leur travail, ont contribué à soigner l’image de notre pays en montrant dans les facultés et écoles marocaines que le peuple burkinabè demeure travailleur ,intrépide et vaillant. C’est aussi notre façon à nous de contribuer au rayonnement de notre pays car le travail bien fait demeure une valeur cardinale qui unit notre peuple conclut-il.
Le représentant de l’Ambassade a adressé les vives félicitations du Chef de la Mission Diplomatique aux lauréats et a réaffirmé la disponibilité de la chancellerie à être toujours aux cotés de l’ensemble des burkinabé vivant sur le sol marocain dans leurs différents domaines d’activités. Les finalistes ont pris la parole pour encourager les nouveaux étudiants, témoigner de leur séjour au Maroc et dire au revoir à leurs camarades. Une collation composée de mets burkinabé est venue clore cette belle cérémonie qui marque le début des vacances.
Patrice KOURAOGO
Attaché Culturel
Chef de service des Affaires culturelles
Ambassade du Burkina Faso à Rabat( Maroc)
7,rue Al Boussairi-Agdal
Tel : 00212534398379
00212537675512

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Liste des étudiants Majors de promotion et étudiants ayant une moyenne annuelle supérieure ou égale à 15/20 :




Baccalauréat 2011 : Des cas de fraudes signalées à Ouagadougou !




Le spectre de la fraude plane toujours sur les examens scolaires. Si le CEPE et le BEPC se sont déroulés de façon générale dans l’orthodoxie des vertus humaines, cela n’a pas été le cas pour le Baccalauréat. Malgré l’important dispositif sécuritaire et l’armada de mesures pour un BAC « propre », des candidats auraient été pris la main dans le « pétrole ».
Une dizaine d’élèves et deux professeurs ont été mis aux arrêts pour cas de fraude au baccalauréat 2011nous fait remarquer une source bien introduite dans un centre d’examen de Ouagadougou. En effet, il nous ait été rapporté qu’une dizaine de candidat ont été interpellés puis conduits dans un commissariat de police pour cas de fraude au BAC 2011. Les faits ce sont déroulés dans un jury de Ouagadougou. Selon des sources digne de foi, les candidats « fraudeurs » ont été appréhendés dans le centre d’examen accueillant la série H. pour cette série de Baccalauréat, les candidats sont autorisés à composer avec des calculatrices dans certaines matières.
C’est ainsi que des candidats à l’aide de téléphones portables de dernier cri ont pu dans un premier temps tromper la vigilance des surveillants. Ils utilisaient des calculatrices mais en réalités c’étaient des téléphones portables très sophistiqués dans lesquels s’y trouvait le corrigé d’un sujet. Au cours de la composition ils se sont envoyés le sujet traité et corrigé via SMS. Grâce à la vigilance d’un surveillant, l’on a pu mettre la main sur ces candidats. Les mêmes sources indiquent que parmi « les fraudeurs » se trouvait le fils d’un influent Naaba et d’un honorable député. En remontant la chaîne, en plus de la dizaine d’élèves arrêtée, la police a pu pour l’instant mettre la main sur deux enseignants. Affaire à suivre.
Nathalie Sankara

mardi 19 juillet 2011

On rigole pas un peu...


Cette année encore, la tradition est respectée. Des élèves lors des examens de fin d’année ont attiré l’attention des correcteurs par leurs « prouesses ».
Nous avons l’habitude d’en rire, mais ne faut-il pas plutôt en être triste, et réfléchir aux voies et moyens pour que les choses changent?
En attendant de voir les choses s’améliorer, nous vous proposons quelques perles des examens du CEP et BEPC session 2010-2011.
Géographie
Le plus long fleuve de l’Afrique est le mont Ténakourou
Le plus long fleuve d’Afrique est Thomas Sankara, est le Nigeria
3 continents de la terre :
* le sol, le sous-sol et la terre
* Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Gaoua
* le tomate, le maïs ; le mil
* le fumier, l’engrais et le compost
Je cite trois continents de la terre : il y a le sol dégradé, le sol solide et le sol amélioré
Je cite trois continents de la terre : Maurice Yaméogo
Je cite trois continents de la terre : l’Afrique noire, l’Afrique du Mali et l’Afrique Mandingue.
Je cite trois continents de la terre : l’igname, patate, carrotté.
Le continent indien et le continent Atlantique, Le sol, le sable et le gravillons
La terre contient de squeletés, des microbes,
Je cite trois continents de la terre : Le coton, le maïs et l’arachide.

Citer le nom d’un pays de l’afrique centrale
Je cite le nom d’un pays de l’Afrique Centrale : les lobis.
Je cite un pays de l’Afrique centrale : Blaise Compaoré.
Le nom d’un pays de l’Afrique Centrale : André Roch Mars Christhien Claboré.
Le Burkina est un pays agricole parce ce que c’est lui le président.
Le Burkina est un pays agricole parce qu’il cultive pour envelopper le pays.
Histoire :
L’organisation qui regroupe tous les pays indépendants d’Afrique est Sangoulé Lamizana
L’organisation qui regroupe tous les pays indépendants est 1960
L’organisation qui regroupe tous les pays indépendants d’Afrique est le Mooghoo Naba
L’organisation qui regroupe tous les pays indépendants d’Afrique est le CNR
L’organisation qui regroupe tous les pays indépendants d’Afrique est l’Assemblée nationale
Les raisons de l’échec devant la pénétration coloniale :
raisons pacifique et raison archéologique
On parle l’anglais au Ghana parce qu’il sont Ghanéens
Au Burkina on parle le français parce qu’il y a beaucoup de Mossi.
Sciences
Je cite deux signes de la poussée dentaire chez le bébé :
on lui fait un pansement ombilical
la poussée interne et la poussée externe
deux signes de la poussée dentaire chez les bébé est la couverture et le drap.
L’élevage du poisson s’appelle l’agriculture
Je donne deux parasites de la peau :
un rôle secrétaire et un rôle insécrétaire
la sueur et les microbes
la tête et le tronc
le Mali et le Ghana
la bouche et l’anus
le vélo, toumou (vers en dioula)
la drogue et les produits de beauté
l’épiderme et le derme
les première dents du bébé s’appellent :
les omelettes
les dents de sien (lait en dioula)
Les deux parasites de la peau : l’oreille, la bouche.
Précaution à prendre pour une mère qui nourrit son bébé au biberon : Faire lavaccination contre le sida.
Dictée-questions
Vocabulaire : expliquer
Abandonna : avoir un gros ventre, nourriture de porc.
Souffrance ; grand animal
Mot de la même famille que tard : hectare, Moctare, batare.
Rédaction : quelques phrases épiques relevées sur des copies :
Pendant les vacances j’ai levé 7 h 30 pour aller à Bobo et la pluie a mactrappée sur la route il a soulevé moi avec mon vélo pour aller voir vercher au barrage et au marigot. La route coule de l’eau. Les grondements du tonnerre tombe wigu.
PERLES DU BEPC

(français 1er et 2nd tours) Vocabulaire
1) Donnez un antonyme (contraire) de :
Un enfant innocent : nocent … ne reparte déçu : ne repate indéçu.
Ne reparte en bas : Ne reparte dessous.
Intelligent : crâne vide
Obéir : déobéïr
2) Donnez un adjectif dérivé de :
Cercle : Ronde. Cerclage. Cerceau
Enfant : Petit. Bébé. Enfantiage
Femme : échographie 3) Expliquez
L’enfant trépigna : l’enfant taquina le sol.
Grammaire
« La commission déposa un rapport avec 95 élèves recrutés » Mettez cette phrase à la forme passive.
- 95 élèves ont été déposés par rapport au recrutement de la commission.
- La commission fut déposée avec un rapport de 95 élèves recrutés.
- Recrutés par la commission eut déposé un rapport avec 95 élèves.
- Un rapport a été déposé par 95 élèves recrutés avec la commission.
_Expression : Sujet 1 : La campagne de vaccination contre la poliomyélite est lancée.
Votre tante refuse de faire vacciner son enfant de quatre (04) ans. En une vingtaine de lignes, montrez-lui la nécessité de le faire vacciner. Voici quelques »chefs- d’œuvre »:*
« Si tu ne vaccines pas ton enfant, l’enfant peut devenir sourd bête.
Dans notre village vivait une femme méchante dont était ma tante. Je suis parti pour se dialoguer avec ma tante.
Tante, vous ne savez pas que c’est la polio qui tue les pieds des enfants.
L’enfant handicapé sera marqué dans sa vie car il se sentira indifférent des autres.
Je m’exprime dans la suite pour convaincre ma tante sur la pointe de mon stylo.
Nous en tant que élèves, on nous a enseigné l’éducation des vaccins contre la vie des enfants.
C’est obligé qu’on vaccine les enfants de zéro à cinq ans car la polio n’est pas une maladie.
Un enfant vacciné contre la poliomyélite court le risque de la maladie.
Malgré le refus de ma tante, je l’essaie à convaincre.
L’handicapacité est dû à cette maladie.
Tanti, il faut mieux faire vacciner vos enfants que de les laisser blesser par certaines maladies comme la polio. Tante, donc goûtons la poliomyélite hors du pays.
Je crois qu’avec cette parole qui travers le cœur ma tante changera d’avis. »
Histoire
« Victor Hugo est né à l’âge de 2 ans »
- Comme Bonaparte, Jules César pouvait dicter plusieurs lettres à la fois, c’était un dictateur.
- L’histoire de Rome commence en 753 avenue Jésus-Christ.
- Les amazones étaient comme les femmes, mais encore plus méchantes.
- Jeanne d’Arc voyait des apparitions invisibles ;
- Au Moyen Age, la bonne santé n’avait pas encore été inventée.
- François 1er était le fils de François 0.
- C’est Richelieu qui fonda la Star Académy française.
- Louis XV était l’arrière petit fils de son oncle Louis XIV.
- La drôle de guerre, cependant, n’a fait rire personne.
Géographie
- Le pôle est recouvert de glace: c’est la capote glaciaire.
- Dans le monde, il n’y a que la France qui n’est pas un pays étranger.
- Le Mexique était autrefois, le pays des pastèques.
- La Suisse est une fée des rations.
- La mer des caraïbes baigne les lentilles française.
- L’eau de mer sert, en particulier, à remplir les océans.
- On peut suivre une rivière dans un sens en amont et dans l’autre sens en l’avalant.
- Les quatre points cardinaux sont le haut, le bas, l’est et l’ouest.
- La Terre tourne en rond dans un sens et en travers dans l’autre sens.
Lettres
- Socrate parlait beaucoup car il avait la langue bien pendante.
- Au pluriel, on dit des « cristaux » car il y a plusieurs cristals.
- Les devoirs où il y a des conjugaisons s’appellent
Sciences
- L’air pur est uniquement formé de gaz naturels.
- Une bouteille d’eau explose s’il gèle car, sous l’effet du froid, l’eau devient un explosif.
- Plus le train ralentit, moins sa vitesse est plus grande.
- Un corps lâché d’une certaine hauteur choisit toujours de tomber.
- C’est le cerveau qui donne les ordres et les autres parties sont obligées d’obéir.
Perles réunies par Sandra Kaboré
Burkina 24

lundi 18 juillet 2011

Historique du Baccalauréat


C’est Napoléon 1er qui crée par décret, le 17 mars 1808, le Baccalauréat qu’il définit non comme un diplôme sanctionnant les études secondaires, mais comme le premier grade universitaire. La première promotion, celle de 1809, a compté 31 bacheliers. Les premières épreuves étaient uniquement orales, sous forme de discussion à bâtons rompus avec des professeurs d’Université. C’est seulement en 1840 qu’un examen écrit est imposé sous la forme d’une version latine ; et l’on ne passait l’oral que si on avait réussi l’écrit. Ce premier diplôme qui a la particularité de sanctionner la fin des études secondaires et d’ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur va se démocratiser au fil du temps. En 1874, le Baccalauréatest scindé en deux séries d’épreuves à passer à une année d’intervalle.
En 1880, la composition latine est supprimée et remplacée par une composition française. La défaite contre la Prusse en 1871 est à l’origine de ce sursaut patriotique : les professeurs souhaitent désormais mettre en avant le patrimoine littéraire français. En 1902, une filière de Baccalauréat sans latin sera créée, mais le latin ne deviendra une simple option pour l’ensemble des filières qu’en 1965.

Examen du Baccalauréat session 2011 : 46 991 candidats à la conquête du premier diplôme universitaire


Conformément à l’arrêté ministériel n°2011-062/MASS/MENA du 24 mars 2011 portant réaménagement du calendrier des examens et concours, session 2011, le début des épreuves écrites du Baccalauréat est désormais fixé au mardi 12 juillet 2011 et la fin officielle au jeudi 28 juillet 2011.
La session 2011 du Baccalauréatenregistre un total de 46 991 candidats, ce qui représente une progression de 9,84 de l’effectif de 2010. Ces candidats sont repartis à travers 202 jurys logés dans 95 centres sur toute l’étendue du territoire. La présente session, marquée par le report, se tiendra à partir du mardi 12 juillet 2011 et verra l’ouverture de jurys complets de composition et correction dans les centres de Zorgho (Plateau central), Djiba (Sahel), Diapaga et Bogandé (Est) et Saponé (Centre-Sud). En termes d’innovation, il est à noter le renforcement des centres de déroulement des épreuves pratiques du Baccalauréat technique E, F1, F2, F3, MVA et électrotechnique au lycée professionnel du Kadiogo et au lycée professionnel Bruno Buchweiser.
Aussi, l’expérimentation de l’informatisation des notes pour cette session se poursuit pour faciliter à terme les tris et extractions indexés sur les performances des candidats. En ce qui concerne leBaccalauréat professionnel, option Maintenance en Audiovisuel électronique (MAVELEC), une absence est constatée. En rappel, la période transitoire d’éligibilité des langues vivantes non maîtrisées sur le plan didactique par l’Education nationale que sont le latin, l’arabe, le russe, l’espagnol et l’italien est arrivée à terme en 2009. Par ailleurs, la dérogation spéciale accordée en 2010 par le ministre des Enseignements supérieur et secondaire au profit des candidats redoublants des établissements publics et privés est également expirée.
La gestion des dérogations pour l’inscription, l’insuffisance du personnel et l’absence d’un secrétaire permanent à l’Office du Baccalauréat, sont les principaux facteurs alourdissant l’organisation de l’examen. De toutes ces phases, le tirage des sujets et la confection des jurys de correction ont constitué les étapes essentiels et sensibles du dispositif. Les acteurs directement impliqués dans l’organisation du Baccalauréat session 2011 sont estimés à environ 20772 personnes. L’organisation de cet examen qui a nécessité la somme de plus d’un milliard de francs CFA ne s’est pas faite sans difficultés. En effet, l’exiguïté des locaux a été le principal facteur ralentissant pour la préparation de cette session. De ce fait, les commissions de choix de sujets se sont tenues dans les salles de classe des étudiants, ce qui n’offre pas toutes les garanties de confidentialité. Comme autre difficulté, il y a l’insuffisance de correcteurs dans certaines matières. Ainsi, des jurys seront dépourvus de correcteurs dans des épreuves, comme le droit pour les séries techniques. Comme mesure, les correcteurs devraient achever leurs copies dans leur centre avant de venir en appui aux jurys déficitaires.

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