mercredi 31 octobre 2012

On murmure : Finis les retraits de points pour les élèves du secondaire


Kantigui a pu se procurer une note du Ministère des Enseignements secondaire et supérieure (MESS) stipulant que les notes-sanctions et les retraits de points infligés aux élèves pour indiscipline dans les établissements secondaires sont désormais proscrits. Autrement dit, plus de moins, par exemple, pour un élève, si celui-ci est absent ou turbulent. Kantigui a pu constater que certains enseignants et surveillants ne savent plus à quel saint se vouer, car n’ayant pratiquement plus un moyen de pression sur les élèves indisciplinés. Kantigui a appris que certains élèves se sont même procurés cette note, narguant déjà leurs éducateurs.

Un besoin de 1 910 milliards de FCFA pour normaliser les universités du Burkina Faso :Autant le dire ça n'arrivera jamais !!!



Deux rapports d’études commanditées par le gouvernement du Burkina Faso sur l’enseignement ont été remis au Premier ministre Luc Adolphe Tiao, ce mardi 30 octobre 2012, à Ouagadougou. Les experts de l’éducation nationale se sont ainsi succédés à la primature pour remettre leurs rapports. L’un est relatif à l’enseignement supérieur et l’autre, à l’éducation de base. Des études qui ont en commun de faire l’état des lieux des enseignements au Burkina, de proposer des pistes pour normaliser et consolider les acquis pour un enseignement pertinent et de qualité dans notre pays.

jeudi 18 octobre 2012

Koudougou, la ville qui peut faire exploser le Burkina Faso (Partie 2)


Plus d'un an après les émeutes qui ont suivi la mort du lycéen Justin Zongo, la jeunesse de Koudougou (100 km à l'ouest de Ouagadougou) affiche toujours un fatalisme nourri par le chômage et l'indifférence du pouvoir. Reportage.(suite)


Parce qu'elle est en première ligne à chaque fort événement de l'histoire contemporaine du pays, qu'elle est réputée pour ses mouvements de protestation parfois violents, Koudougou a gagné ce surnom de «La Rebelle».
Depuis 2011, certains l'appellent aussi la «Benghazi du Burkina», en référence à la ville libyenne, fief des rebelles anti-kadhafistes. La «Benghazi»?

Koudougou, la ville qui peut faire exploser le Burkina Faso (Partie 1)


Plus d'un an après les émeutes qui ont suivi la mort du lycéen Justin Zongo, la jeunesse de Koudougou (100 km à l'ouest de Ouagadougou) affiche toujours un fatalisme nourri par le chômage et l'indifférence du pouvoir. Reportage (SlateAfrique)

mardi 9 octobre 2012

Situation à l’Université de Koudougou: l’UGEB appelle à une grève de 24h




Dans la situation qui prévaut à l’Université de Koudougou, l’Union Générale des Étudiants du Burkina (UGEB) après l'ANEB réagit au verdict du conseil de discipline qui a concerné 16 étudiants dont 14 ont été exclus, soit temporairement, soit définitivement. 
Dans une déclaration sur cette situation à l’Université de Koudougou, le comité exécutif de l’UGEB appelle l’ensemble des étudiants burkinabè « à se solidariser avec la lutte de [leurs] camarades camarades de Koudougou » et exige l’annulation des sanctions infligées à leurs camarades. Par ailleurs, « il appelle l’ensemble de ses sections à organiser des Assemblées générales d’explication et à observer un mot de grève de 24h le jeudi 11 octobre prochain ».

Exclusion d’étudiants Koudougoulais des universités : Actions contre les actes de violence des étudiants !!!


La nouvelle est tombée raide comme un couperet le 3 octobre 2012. L’administration de l’université de Koudougou a pris, à l’issue d’un conseil de discipline tenu la veille, de lourdes sanctions, dont 6 exclusions définitives de l’enseignement supérieur privé et public du Burkina Faso, contre des militants de l’Association nationale des Etudiants du Burkina (ANEB). Ces mesures, particulièrement sévères, ont été prises suite, entre autres, à des actes de violences (séquestration d’un enseignant et agression d’étudiants) perpétrés par des membres de l’ANEB-Koudougou. Maintenant que va-t-il se passer ?

lundi 1 octobre 2012

Des étudiants apprécient les revendications de l’ANEB : Situation des étudiants de Ouaga !




A entendre certains, tous les étudiants manifestaient le désir de finir les cours avant d’aller en vacances. L’ANEB(l'Association N. des Etudiants Burkinabés) aurait agi donc sans tenir compte de l’avis général. « Ils n’ont pas tenu compte de la masse, car disent-ils, ce n’est pas la masse qui fait la lutte » a déploré Daniel Bazié, étudiant en 3e année de SEG(Sciences Economiques et Gestion). Pour lui, les causes étaient nobles mais la lutte n’a pas été suivie dans la mesure où ¼ des étudiants de l’UFR ne sont pas sortis. Dans ces conditions, ils ont montré à l’administration qu’ils étaient faibles par derrière « Selon le nouveau calendrier, 90% des cours étaient effectués. Il y a des promotions qui ont demandé alors qu’on leur permette de finir leurs programmes avant d’aller en vacances » précise Sayouba Savadogo, LM3. Pour ces étudiants, la stratégie de lutte de l’ANEB n’est pas la bonne bien que la cause soit noble. D’où le fait que certains se sont résignés par la suite. « Au départ, j’étais pour l’ANEB. Parce que le chevauchement des sessions est contraire aux textes, la question des congés contraire également aux textes, les dix (10) jours pour composer les sessions » a dit Delphine, étudiante en Histoire. Et d’ajouter la cause c’est : « le manque de matériels, la disponibilité des enseignants ou des salles » Elle regrette tout de même la poursuite de la lutte d’où son désaccord avec l’ANEB. Dans ce climat, notons que certains étudiants préfèrent ne pas prendre position. C’est le cas d’une étudiante en 2e année géographie qui a préféré garder l’anonymat. Mais elle fait comprendre tout de même que « L’ANEB protège les intérêts des étudiants. Certes, il y a le retard, mais il faut un certain délais pour que le cerveau se repose : 10 jours pour préparer la session, c’est peu » On parle également des enseignants qui bloquent les copies tant qu’ils ne sont pas payés. De fait, on finit en novembre, les résultats tombent en janvier. Ils programment la 2e session en mi-février pour délibérer en mars. Résultat, la rentrée 2011-2012 s’est effectuée en avril. « Alors qu’ils payent les arriérés » a martelé cette étudiante. Mais en attendant, la 1re année de Lettre Modernes affiche zéro (0) admis à la session du 1er semestre composée le 10 août 2012 pour cause de boycott. Certains étudiants écopent d’un zéro (0) pour avoir boycotté un devoir le 10 septembre dernier. Ces mesures seraient conformes au texte du 9 décembre 2008 qui stipule que : « Toute activité boycottée pour fait de grève est considérée comme faite »

Conditions de vie des étudiants

Depuis le 31 août, les restaurants universitaires sont fermés. Le 5 septembre c’était le tour des cités. Une seule cité appelée Cité vacances fonctionne actuellement. Certains devant poursuivre les cours à l’UFR/LSH ou ceux qui préparent leur session en SEG sont obligés de migrer vers cette cité. « D’autres ont ramassé leurs affaires venir dans cette citée la nuit (celle du lundi 17 septembre 2012) » confie Bibata Sawadogo, étudiante en 3e année. « Entre 5 et 7 étudiantes sont arrivées ici (dans la villa qu’elle habite) hier et occupent les deux chambres qui restaient ». Dans ces conditions où les restaurants sont fermés la restauration est devenue un problème pour les étudiants. « On est obligé d’aller à la rue maintenant pour manger » souligne Bibata. Opportunités d’affaires pour les vendeuses de repas qui auraient augmenté les prix. « Avant on achetait à manger chez une femme à 200f le plat. Subitement aujourd’hui (date du mardi 18 septembre), c’est 250f » se plaint Jérémie Coulibaly, étudiant en 1re année de SEG. Jérémie à ses parents à Banfora. Il estime difficile pour lui de rentrer pour revenir en octobre. Il est donc allé à la cité vacances à 1000f le mois où il prépare la session du 2e semestre. Une situation difficile surtout sans le Foner. Sayouba Savadogo va encore plus loin. « La situation est difficile dans une période de crise alimentaire. Beaucoup d’étudiants ont leurs parents qui sont au village. Du fait de la crise, ils n’arrivent pas à leur venir en aide. Ajouté au manque du Foner, la situation est très critique » a déploré cet étudiant en 3e année de Lettres Modernes. Dans ces conditions de vie et d’études, certains étudiants ont préféré faire de la main-d’œuvre. Karim Tondé et Joseph B. Bado, tous étudiants en 1re année de Géographie, sont de ces étudiants. Non loin de l’Université, il y a un chantier en construction. Ils y vont et gagnent 1500f /jour chacun. Ils ramassent la terre et creusent des trous à 1500f le mètre cube (m3) pour une profondeur de 2m. « Certains étudiants laissent les cours pour venir chercher l’argent de poche » fait savoir Bado. « Au regard de la situation, d’autres viennent me demander quelque chose et par solidarité je leur en donne si je le peux » a-t-il ajouté.

Basidou KINDA
Evenement