La conception et l’édition des livres des programmes scolaires d’un grand nombre de pays d’Afrique noire française sont, dans l’imaginaire du commun des citoyens, une activité réalisée sur la terre de nos ancêtres. Pourtant, la réalité est toute autre.
Quelques jours après la triennale qui a réuni de nombreux spécialistes de l’enseignement à Ouagadougou, le gouvernement burkinabè lors du conseil des ministres, en sa séance ordinaire du 22 février 2012 a annoncé une grande commande de documents scolaires. Il s’agit d’une opération pour l’acquisition de « trois cent soixante deux mille six cent quatre vingt quatorze (362 694) manuels du second cycle de l’enseignement secondaire auprofit du ministère des Enseignements secondaires et supérieur avec l’éditeur HACHETTE LIVRE INTERNATIONAL pour un montant de un milliard sept cent trois millions cinq cent quatre vingt treize mille huit cent vingt deux (1 703 593 822 fCFA) hors taxes hors douanes avec un délai de livraison de cent vingt (120) jours. Le financement est assuré par l’Agence internationale de développement (IDA) et le Royaume des Pays-Bas. »