Le Burkina Faso a connu au mois de Décembre 2011 des
manifestations spontanées souvent inexpliquées des élèves dans la ville de Ouagadougou. Tout
a débuté avec l’affaire des cinq élèves exclues de l’établissement
Sainte Colette de Ouagadougou pour cause de grossesse. Le responsable
de l’établissement avait été interpellé par le ministère en charge de
l’Enseignement supérieur a appliqué le texte de loi existant depuis 1975
et qui interdit une exclusion des personnes en situation de
vulnérabilité dans les établissements. La vague de protestation
provoquée par cet incident a été une aubaine pour nos chers élèves de
déserter les classes. Toute la semaine durant, les élèves ont manifesté à
travers la ville. Le mardi 29 novembre dernier, nous rencontrions un
enseignement d’un établissement de la place qui repartait chez lui
autour de 9 heures. Interrogé, il affirme que les élèves ont décidé de
ne pas faire cours sous prétexte que le portable d’un de leur camarade a
été confisqué par la direction dudit établissement. Le mercredi de la
même semaine, les élèves du Lycée technique de Ouagadougou (LTO) étaient
aussi dans la rue. Interrogés, ils ignorent pourquoi ils sont en train
de manifester. Mais les plus tenaces essayent de se justifier en disant
qu’ils sont inquiets du sort qui est réservé aux nouveaux bacheliers.
Effectivement, ces derniers attendent toujours la fin de l’année
académique à l’Université. Bref, cela explique-t-il ces mouvements
spontanés que l’on observe un peu partout de la part de ces élèves ? Il
est temps que les élèves comprennent qu’il est bon de manifester et de
revendiquer mais qu’ils doivent le faire dans un contexte bien justifié.
On peut revendiquer parce qu’on réclame justice pour tel fait, on
manifeste pour réclamer de meilleures conditions de travail mais
manifester sans savoir pourquoi on le fait, renvoie à de
l’irresponsabilité scolaire. Il est donc temps que les élèves deviennent
sages.
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