dimanche 1 janvier 2012

Quand les grèves sont utilisés pour esquiver les cours...bientôt la dévalorisation de nos manifestations!!!




Le Burkina Faso a connu au mois de Décembre 2011 des manifestations spontanées souvent inexpliquées des élèves dans la ville de Ouagadougou. Tout a débuté avec l’affaire des cinq élèves exclues de l’établissement Sainte Colette de Ouagadougou pour cause de grossesse. Le responsable de l’établissement avait été interpellé par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur a appliqué le texte de loi existant depuis 1975 et qui interdit une exclusion des personnes en situation de vulnérabilité dans les établissements. La vague de protestation provoquée par cet incident a été une aubaine pour nos chers élèves de déserter les classes. Toute la semaine durant, les élèves ont manifesté à travers la ville. Le mardi 29 novembre dernier, nous rencontrions un enseignement d’un établissement de la place qui repartait chez lui autour de 9 heures. Interrogé, il affirme que les élèves ont décidé de ne pas faire cours sous prétexte que le portable d’un de leur camarade a été confisqué par la direction dudit établissement. Le mercredi de la même semaine, les élèves du Lycée technique de Ouagadougou (LTO) étaient aussi dans la rue. Interrogés, ils ignorent pourquoi ils sont en train de manifester. Mais les plus tenaces essayent de se justifier en disant qu’ils sont inquiets du sort qui est réservé aux nouveaux bacheliers. Effectivement, ces derniers attendent toujours la fin de l’année académique à l’Université. Bref, cela explique-t-il ces mouvements spontanés que l’on observe un peu partout de la part de ces élèves ? Il est temps que les élèves comprennent qu’il est bon de manifester et de revendiquer mais qu’ils doivent le faire dans un contexte bien justifié. On peut revendiquer parce qu’on réclame justice pour tel fait, on manifeste pour réclamer de meilleures conditions de travail mais manifester sans savoir pourquoi on le fait, renvoie à de l’irresponsabilité scolaire. Il est donc temps que les élèves deviennent sages.

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