« Nous ne partirons pas d’ici sans notre bac. S’ils ont fait des erreurs, qu’ils les assument. Nous, nous voulons notre bac. » Voici résumé par un quotidien de la place le sentiment contestataire de certains candidats du bac F3 des jurys 73, 74, 75 et 76 du centre du lycée national Sangoulé Lamizana.
Un sentiment de frustration compréhensible quand on connaît les péripéties qui ont marqué la publication des résultats du second tour du baccalauréat session 2012 dans lesdits jurys.
Des sentiments compréhensibles dans la forme mais inacceptables dans le fond parce que ces candidats malheureux manifestaient pour demander aux autorités du ministère des Enseignements secondaire et supérieur d’avaliser des résultats entachés d’erreurs.
Cette volonté des candidats d’être « admis de force » à un examen auquel ils auraient échoué est d’autan plus irrecevable que les résultats d’examen du baccalauréat tout comme ceux des autres examens scolaires et universitaires sont toujours publiés avec la mention « sous réserve d’un contrôle approfondi ».
Ce n’est pas pour une clause de style littéraire que ce bout de phrase est ajouté en début de proclamation des résultats des délibérations des différents jurys.
Au contraire, c’est parce que ces contrôles approfondis sont faits a postiori que les candidats sont avertis que l’admission n’est pas définitive après l’affichage des résultats par le président du jury. Et cette année, assurément plus que les autres années, ce « sous réserve de contrôle approfondi » valait son pesant d’avertissement parce qu’un nouveau logiciel était en expérimentation dans le calcul des moyennes des candidats.
Parce que la proclamation des résultats par le président du jury n’a pas la valeur de la chose jugée au tribunal, encore que les verdicts des tribunaux encourent appel, les candidats doivent accepter le recomptage des points et donc la rectification possible des résultats proclamés en première intention, pourvu que la transparence, l’équité et l’égalité des chances des candidats soient à tout instant le leitmotiv du jury.
Au demeurant, l’erreur, selon le dicton, est humaine. C’est persévérer dans l’erreur qui est diabolique. Dès lors, il est difficilement acceptable d’un point de vue éthique, que des candidats manifestent pour que des jurys passent pour perte et profit des erreurs décelées dans l’admission à un diplôme aussi prestigieux que le baccalauréat.
Le bac n’est pas le premier diplôme universitaire pour rien. Tout dans son organisation et la délivrance du titre doit viser la rigueur et l’excellence, gage de crédibilité de notre système d’enseignement en général et de celui universitaire en particulier. N’entre pas à l’université qui veut mais qui peut.
Cette culture de l’excellence doit être un réflexe chez les jeunes Burkinabè notamment ceux qui aspirent à faire des études supérieures et de la recherche. Ils doivent se départir de l’esprit de « facilité » et de « révendicationnite ».
La médiocrité est mère de paresse aussi vrai que c’est dans le dictionnaire que l’on trouve SUCCES avant TRAVAIL. C’est pourquoi on se demande quelles sont les valeurs de référence de cette jeunesse burkinabè qui se donne trop de droits et si peu de devoirs eu égard à sa propre éducation.
Droit de manifester, droit d’injurier, d’envahir la presse là où on se serait attendu à une bonne dose d’humilité car en s’agitant contre le recomptage des points de leur examen, c’est tout comme s’ils avaient peur d’un éventuel échec. Leur échec qu’ils veulent maquiller en réussite d’où cette pression sur les autorités universitaires et cette quête de compassion adressée à l’opinion nationale.
Un bac, le premier diplôme universitaire acquis dans ces conditions aurait quelle valeur ? Faut-il par peur du courroux des candidats déçus, admettre des incompétents dans les facultés, instituts et autres unités de formations et de recherche ? Non. Ce serait encourager la médiocrité. « La vérité rougit les yeux mais ne les casse pas », dit-on.
Mieux vaut dire la vérité de l’insuccès à ces candidats déçus de cette erreur malencontreuse de logiciel que de céder à leur pression puérile. C’est pourquoi, la bonne décision qui était attendue est celle qui a été prise par les autorités universitaires : une nouvelle délibération pour ce second tour dans les jurys concernés par les erreurs de logiciel. Il ne pouvait en être autrement.
Et tant pis pour les grincements de dents car il ne faut pas encourager la médiocrité. Qui dit le contraire ?
L’hebdo du Burkina
Des sentiments compréhensibles dans la forme mais inacceptables dans le fond parce que ces candidats malheureux manifestaient pour demander aux autorités du ministère des Enseignements secondaire et supérieur d’avaliser des résultats entachés d’erreurs.
Cette volonté des candidats d’être « admis de force » à un examen auquel ils auraient échoué est d’autan plus irrecevable que les résultats d’examen du baccalauréat tout comme ceux des autres examens scolaires et universitaires sont toujours publiés avec la mention « sous réserve d’un contrôle approfondi ».
Ce n’est pas pour une clause de style littéraire que ce bout de phrase est ajouté en début de proclamation des résultats des délibérations des différents jurys.
Au contraire, c’est parce que ces contrôles approfondis sont faits a postiori que les candidats sont avertis que l’admission n’est pas définitive après l’affichage des résultats par le président du jury. Et cette année, assurément plus que les autres années, ce « sous réserve de contrôle approfondi » valait son pesant d’avertissement parce qu’un nouveau logiciel était en expérimentation dans le calcul des moyennes des candidats.
Parce que la proclamation des résultats par le président du jury n’a pas la valeur de la chose jugée au tribunal, encore que les verdicts des tribunaux encourent appel, les candidats doivent accepter le recomptage des points et donc la rectification possible des résultats proclamés en première intention, pourvu que la transparence, l’équité et l’égalité des chances des candidats soient à tout instant le leitmotiv du jury.
Au demeurant, l’erreur, selon le dicton, est humaine. C’est persévérer dans l’erreur qui est diabolique. Dès lors, il est difficilement acceptable d’un point de vue éthique, que des candidats manifestent pour que des jurys passent pour perte et profit des erreurs décelées dans l’admission à un diplôme aussi prestigieux que le baccalauréat.
Le bac n’est pas le premier diplôme universitaire pour rien. Tout dans son organisation et la délivrance du titre doit viser la rigueur et l’excellence, gage de crédibilité de notre système d’enseignement en général et de celui universitaire en particulier. N’entre pas à l’université qui veut mais qui peut.
Cette culture de l’excellence doit être un réflexe chez les jeunes Burkinabè notamment ceux qui aspirent à faire des études supérieures et de la recherche. Ils doivent se départir de l’esprit de « facilité » et de « révendicationnite ».
La médiocrité est mère de paresse aussi vrai que c’est dans le dictionnaire que l’on trouve SUCCES avant TRAVAIL. C’est pourquoi on se demande quelles sont les valeurs de référence de cette jeunesse burkinabè qui se donne trop de droits et si peu de devoirs eu égard à sa propre éducation.
Droit de manifester, droit d’injurier, d’envahir la presse là où on se serait attendu à une bonne dose d’humilité car en s’agitant contre le recomptage des points de leur examen, c’est tout comme s’ils avaient peur d’un éventuel échec. Leur échec qu’ils veulent maquiller en réussite d’où cette pression sur les autorités universitaires et cette quête de compassion adressée à l’opinion nationale.
Un bac, le premier diplôme universitaire acquis dans ces conditions aurait quelle valeur ? Faut-il par peur du courroux des candidats déçus, admettre des incompétents dans les facultés, instituts et autres unités de formations et de recherche ? Non. Ce serait encourager la médiocrité. « La vérité rougit les yeux mais ne les casse pas », dit-on.
Mieux vaut dire la vérité de l’insuccès à ces candidats déçus de cette erreur malencontreuse de logiciel que de céder à leur pression puérile. C’est pourquoi, la bonne décision qui était attendue est celle qui a été prise par les autorités universitaires : une nouvelle délibération pour ce second tour dans les jurys concernés par les erreurs de logiciel. Il ne pouvait en être autrement.
Et tant pis pour les grincements de dents car il ne faut pas encourager la médiocrité. Qui dit le contraire ?
L’hebdo du Burkina
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