Le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle, et des Bourses (CIOSPB), direction générale rattachée au ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS) assure de nombreuses missions parmi lesquelles, le placement des étudiants boursiers au Burkina Faso et à l’étranger. Sur cette mission, de nombreux jugements sont faits sur l’octroi des bourses. Au cours de cet entretien, son directeur général, Vincent Tiendrébéogo, a donné des réponses à des préoccupations.
Le Progrès (L.P) : Monsieur le Directeur général, présentez-nous brièvement le CIOSPB et dites-nous ce que vous y menez comme activités.
Vincent Tiendrébéogo (V.T) : Je voudrais avant tout propos saluer votre démarche fort remarquable qui permet non seulement de rendre notre Centre plus visible mais aussi et surtout d’apporter des éclaircissements à notre public sur ce que nous faisons au CIOSPB. Le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle et, des Bourses a comme missions principales, l’information et l’orientation des élèves et des étudiants en matière de filières de formation et d’offre d’emplois, l’instruction des dossiers de demandes de bourses et d’aides financières, le placement des étudiants boursiers au Burkina Faso et à l’étranger, le paiement des subventions scolaires versées par l’Etat. Erigé en direction générale en novembre 2007, le CIOSPB est constitué de deux directions spécifiques, la Direction de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle (DIOSP), la Direction des bourses et des aides financières (DBAF), d’une Régie d’avances bourses (RAB) et d’un Service administratif, financier et comptable. La DIOSP mène un certain nombre d’activités dont la finalité est de parvenir à une meilleure connaissance par le public cible des caractéristiques et des enjeux de l’éducation et de l’emploi, à une meilleure connaissance des cursus de formation, à une meilleure adaptation des choix d’études et de professions au niveau des apprenants et des diplômés, à la réduction de la déperdition scolaire, à la diffusion des techniques de recherche d’emploi, à l’élaboration et la diffusion des supports d’information.
La DBAF est chargée entre autres de la préparation technique des dossiers de demandes de bourses et d’aides financières en vue de la tenue des sessions de la Commission nationale des bourses d’études et de stages (CNBES). Elle veille également au suivi et au placement des boursiers inscrits au Burkina Faso et à l’étranger, ainsi qu’à l’exploitation des bourses étrangères mises à la disposition du Burkina Faso. La Régie d’avances bourses est chargée de la gestion administrative et financière des boursiers scolarisés au Burkina Faso et à l’étranger. Pour ce faire, elle élabore et exécute le budget annuel des bourses et des allocations scolaires, établit les états de paiement, assure la bancarisation des bourses et traite toutes les demandes des boursiers relatives aux allocations scolaires telles que les frais médicaux, les frais de matériel, les demandes de titres de transport, les frais de scolarité, les frais de diplôme. Enfin, le Service administratif, financier et comptable assure les opérations administratives, financières et comptables, ainsi que la gestion du matériel mis à la disposition du CIOSPB.
L.P : Nous allons particulièrement nous intéresser aux bourses d’études. Combien de types de bourses distingue-t-on au CIOSPB ?
V.T : On distingue au CIOSPB des bourses d’excellence, des bourses entières, des demi-bourses, des bourses pour les spécialisations médicales, des bourses intermédiaires, des bourses de stages ou perfectionnement pour les fonctionnaires. Ces bourses vont du premier cycle au troisième cycle en passant par le second cycle et font toutes l’objet d’appel à candidature par voie de communiqués de presse, d’affichage et par le biais d’internet à travers le site du CIOSPB à l’adresse : www.ciospb.bf. Les candidatures à toutes ces bourses sont examinées par la Commission nationale des bourses d’études et de stages, laquelle se charge de la sélection des dossiers et de l’attribution des bourses aux candidats retenus.
L.P : Il se susurre que le Burkina Faso est l’un des pays qui reçoit le plus de bourses d’études mais très peu sortent. Qu’est-ce qui explique cela ?
V.T : Comme je l’ai évoqué plus haut, la question des bourses est suivie avec attention par le public en général et en particulier par les étudiants. Et à ce sujet, chacun y va de son commentaire. J’entends dire ici et là que beaucoup de bourses mises à la disposition de notre pays ne sont pas exploitées. Je crois savoir que vous faites allusion aux bourses que certains pays ou certaines institutions octroient au Burkina Faso. Il est intéressant de signaler que toutes les bourses mises à la disposition du Burkina Faso ne transitent pas par le CIOSPB. Cela ne veut pas dire que le CIOSPB ne communique pas sur ces cas de bourses offertes. Il se fait le relais pour une large diffusion des informations y relatives à l’endroit du public. En tout état de cause, les bourses dont nous avons la gestion ont toujours été attribuées. Nous ne perdons pas de bourses au CIOSPB.
L.P : Combien de bourses le Burkina Faso octroie en moyenne par an ?
V.T : Le contingent de bourses mis à la disposition du CIOSPB par l’Etat est de mille (1000) par an.
L.P : Qu’est-ce qu’une bourse complémentaire et qui peut en bénéficier ?
V.T : Certains pays octroient des bourses pour des études à l’extérieur du Burkina Faso. Seulement, il arrive que les allocations servies aux bénéficiaires ne leur permettent pas de faire leurs études dans les conditions optimales. Alors, l’Etat leur accorde une somme forfaitaire en guise d’accompagnement. Il faut être attributaire d’une bourse à l’extérieur du Burkina Faso pour que nous puissions accompagner l’étudiant.
L.P : Qui peut bénéficier d’une bourse du CIOSPB au Burkina Faso ?
V.T : Le décret N°2008-865/PRES/PM/MESSRS/MEF/MFPRE/MJE du 30 décembre 2008 fixe les conditions que les étudiants doivent remplir pour bénéficier de la bourse. De façon succincte, on peut retenir que la bourse est attribuée en fonction de l’âge, du mérite et du revenu des parents.
L.P : L’opinion tend à croire que ces bourses se distribuent par affinité car il ne suffit pas de remplir les conditions requises seulement… ?
V.T : Nous sommes attentifs aux critiques à nous adressées dont certaines sont d’ailleurs partisanes. C’est en cela que vous me permettez d’ôter certains doutes qu’une partie de notre public a de la question des bourses. L’octroi de bourse est soumis à des critères bien définis. La Commission nationale des bourses d’études et de stages (CNBES) est l’instance chargée d’attribuer, de suspendre ou de déchoir un étudiant de sa bourse. Les résultats des travaux de la CNBES sont publiés par arrêté ministériel et pour plus de transparence, nous mentionnons le critère le plus déterminant, c’est-à-dire la moyenne. Je ne vois pas par quel canal on peut attribuer une bourse par affinité au CIOSPB. Ce d’autant plus que siègent à cette commission des syndicats d’étudiants, des représentants d’un nombre important de départements ministériels et des représentants des universités.
L.P : Quelle est la moyenne de demandes de bourses par an que le CIOSPB enregistre ?
V.T : Les offres de bourses ne sont pas les mêmes d’une année à l’autre. De plus, le mouvement des offres de bourses est une activité permanente. Nous recevons des milliers de demandes de bourses par an.
L.P : Tient-on compte du niveau de vie du pays de destination dans l’octroi des bourses ?
V.T : Le taux de la bourse varie d’un pays à l’autre. A titre indicatif, un étudiant inscrit en première année à Ouagadougou perçoit une bourse mensuelle de 30 650 F, tandis qu’un étudiant inscrit en première année à Dakar perçoit 45 650 F plus 20 000 F d’aide au logement s’il n’est pas logé à la cité universitaire.
L.P : Peut-on avoir une idée du nombre d’étudiants burkinabè qui ont bénéficié de bourses étrangères au titre de la rentrée 2011-2012 ?
V.T : Le nombre d’étudiants burkinabè qui ont bénéficié de bourses étrangères au titre de l’année universitaire 2011-2012 est de 115. Ces bourses concernent aussi bien le premier cycle, le second cycle que le troisième cycle.
L.P : Des interventions, il n’en manque pas certainement aussi ?
V.T : Il est difficile de parler d’intervention dans une commission où siègent plusieurs sensibilités. Je ne vois pas par quel moyen on peut intervenir pour influencer une commission de plusieurs dizaines de membres.
L.P : Quels sont les pays ou institutions qui pourvoient le plus de bourses ?
V.T : Les pays ou organismes pourvoyeurs de bourses sont nombreux mais compte tenu du coût des bourses, nous sommes toujours confrontés à une forte demande. Vous comprendrez donc que ce qui importe à nos yeux, c’est d’élargir le nombre de donateurs quel que soit le nombre de bourses proposé. Nous sommes en train d’entreprendre des démarches dans ce sens.
L.P : A quels types de difficultés êtes-vous confronté fréquemment dans l’accomplissement de vos tâches quotidiennes ?
V.T : Les difficultés ne manquent pas. La difficulté majeure est de recevoir, d’écouter les étudiants et même leurs parents et de ne pas pouvoir accéder à leurs sollicitations en matière de bourses. J’ai l’intime conviction que la formation des acteurs incombe à l’Etat certes, mais aussi à tous les acteurs du développement de notre pays. C’est pourquoi, je saisis la balle au bond pour lancer un appel aux grandes sociétés car je demeure convaincu qu’en finançant la formation des cadres par l’octroi des bourses d’études, elles financent leur propre développement.
L.P : En guise de mots de fin ?
V.T : Il faut aller vers l’information afin d’avoir la situation. C’est-à-dire que tous ceux qui déposent des dossiers de demande de bourses, qu’ils puissent suivre l’évolution de leur dossier : quand est-ce que la session de la commission nationale des bourses aura lieu, quand est-ce que les résultats seront publiés. Cela permet de suivre s’ils sont attributaires ou pas. S’ils ne sont pas attributaires, il y a une direction auprès de laquelle ils peuvent s’informer sur les raisons qui ont fait que leur demande n’a pas été accordée. En plus de la moyenne, il y a d’autres critères relatifs à l’âge, le revenu des parents (je veux parler des nouveaux bacheliers qui vont en 1ère année). Si c’est au niveau du 2nd ou du troisième cycle, il y a des quotas de bourses (donc par niveau). Ce quota est reparti en fonction par exemple des universités, des UFR (Unités de formation et de recherches, ndlr), en fonction des filières.
C’est donc toute une procédure et lorsqu’on se réunit, ce n’est pas aussi facile que ça. Dans la commission, nous avons aussi des représentants élus des étudiants qui sont censés informer les étudiants. Il y a donc plusieurs moyens pour avoir des informations. Comme on le dit généralement, l’information est la sève nourricière de tout projet qui se veut utile ; ça veut tout dire. Il y a le site du CIOSPB, les affiches d’informations, à travers lesquels on peut s’informer également. Il faut donc aller à l’information. Parfois cela manque au public et je lance un appel à venir à l’information.
Entretien réalisé par Oumar OUEDRAOGO
Vincent Tiendrébéogo (V.T) : Je voudrais avant tout propos saluer votre démarche fort remarquable qui permet non seulement de rendre notre Centre plus visible mais aussi et surtout d’apporter des éclaircissements à notre public sur ce que nous faisons au CIOSPB. Le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle et, des Bourses a comme missions principales, l’information et l’orientation des élèves et des étudiants en matière de filières de formation et d’offre d’emplois, l’instruction des dossiers de demandes de bourses et d’aides financières, le placement des étudiants boursiers au Burkina Faso et à l’étranger, le paiement des subventions scolaires versées par l’Etat. Erigé en direction générale en novembre 2007, le CIOSPB est constitué de deux directions spécifiques, la Direction de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle (DIOSP), la Direction des bourses et des aides financières (DBAF), d’une Régie d’avances bourses (RAB) et d’un Service administratif, financier et comptable. La DIOSP mène un certain nombre d’activités dont la finalité est de parvenir à une meilleure connaissance par le public cible des caractéristiques et des enjeux de l’éducation et de l’emploi, à une meilleure connaissance des cursus de formation, à une meilleure adaptation des choix d’études et de professions au niveau des apprenants et des diplômés, à la réduction de la déperdition scolaire, à la diffusion des techniques de recherche d’emploi, à l’élaboration et la diffusion des supports d’information.
La DBAF est chargée entre autres de la préparation technique des dossiers de demandes de bourses et d’aides financières en vue de la tenue des sessions de la Commission nationale des bourses d’études et de stages (CNBES). Elle veille également au suivi et au placement des boursiers inscrits au Burkina Faso et à l’étranger, ainsi qu’à l’exploitation des bourses étrangères mises à la disposition du Burkina Faso. La Régie d’avances bourses est chargée de la gestion administrative et financière des boursiers scolarisés au Burkina Faso et à l’étranger. Pour ce faire, elle élabore et exécute le budget annuel des bourses et des allocations scolaires, établit les états de paiement, assure la bancarisation des bourses et traite toutes les demandes des boursiers relatives aux allocations scolaires telles que les frais médicaux, les frais de matériel, les demandes de titres de transport, les frais de scolarité, les frais de diplôme. Enfin, le Service administratif, financier et comptable assure les opérations administratives, financières et comptables, ainsi que la gestion du matériel mis à la disposition du CIOSPB.
L.P : Nous allons particulièrement nous intéresser aux bourses d’études. Combien de types de bourses distingue-t-on au CIOSPB ?
V.T : On distingue au CIOSPB des bourses d’excellence, des bourses entières, des demi-bourses, des bourses pour les spécialisations médicales, des bourses intermédiaires, des bourses de stages ou perfectionnement pour les fonctionnaires. Ces bourses vont du premier cycle au troisième cycle en passant par le second cycle et font toutes l’objet d’appel à candidature par voie de communiqués de presse, d’affichage et par le biais d’internet à travers le site du CIOSPB à l’adresse : www.ciospb.bf. Les candidatures à toutes ces bourses sont examinées par la Commission nationale des bourses d’études et de stages, laquelle se charge de la sélection des dossiers et de l’attribution des bourses aux candidats retenus.
L.P : Il se susurre que le Burkina Faso est l’un des pays qui reçoit le plus de bourses d’études mais très peu sortent. Qu’est-ce qui explique cela ?
V.T : Comme je l’ai évoqué plus haut, la question des bourses est suivie avec attention par le public en général et en particulier par les étudiants. Et à ce sujet, chacun y va de son commentaire. J’entends dire ici et là que beaucoup de bourses mises à la disposition de notre pays ne sont pas exploitées. Je crois savoir que vous faites allusion aux bourses que certains pays ou certaines institutions octroient au Burkina Faso. Il est intéressant de signaler que toutes les bourses mises à la disposition du Burkina Faso ne transitent pas par le CIOSPB. Cela ne veut pas dire que le CIOSPB ne communique pas sur ces cas de bourses offertes. Il se fait le relais pour une large diffusion des informations y relatives à l’endroit du public. En tout état de cause, les bourses dont nous avons la gestion ont toujours été attribuées. Nous ne perdons pas de bourses au CIOSPB.
L.P : Combien de bourses le Burkina Faso octroie en moyenne par an ?
V.T : Le contingent de bourses mis à la disposition du CIOSPB par l’Etat est de mille (1000) par an.
L.P : Qu’est-ce qu’une bourse complémentaire et qui peut en bénéficier ?
V.T : Certains pays octroient des bourses pour des études à l’extérieur du Burkina Faso. Seulement, il arrive que les allocations servies aux bénéficiaires ne leur permettent pas de faire leurs études dans les conditions optimales. Alors, l’Etat leur accorde une somme forfaitaire en guise d’accompagnement. Il faut être attributaire d’une bourse à l’extérieur du Burkina Faso pour que nous puissions accompagner l’étudiant.
L.P : Qui peut bénéficier d’une bourse du CIOSPB au Burkina Faso ?
V.T : Le décret N°2008-865/PRES/PM/MESSRS/MEF/MFPRE/MJE du 30 décembre 2008 fixe les conditions que les étudiants doivent remplir pour bénéficier de la bourse. De façon succincte, on peut retenir que la bourse est attribuée en fonction de l’âge, du mérite et du revenu des parents.
L.P : L’opinion tend à croire que ces bourses se distribuent par affinité car il ne suffit pas de remplir les conditions requises seulement… ?
V.T : Nous sommes attentifs aux critiques à nous adressées dont certaines sont d’ailleurs partisanes. C’est en cela que vous me permettez d’ôter certains doutes qu’une partie de notre public a de la question des bourses. L’octroi de bourse est soumis à des critères bien définis. La Commission nationale des bourses d’études et de stages (CNBES) est l’instance chargée d’attribuer, de suspendre ou de déchoir un étudiant de sa bourse. Les résultats des travaux de la CNBES sont publiés par arrêté ministériel et pour plus de transparence, nous mentionnons le critère le plus déterminant, c’est-à-dire la moyenne. Je ne vois pas par quel canal on peut attribuer une bourse par affinité au CIOSPB. Ce d’autant plus que siègent à cette commission des syndicats d’étudiants, des représentants d’un nombre important de départements ministériels et des représentants des universités.
L.P : Quelle est la moyenne de demandes de bourses par an que le CIOSPB enregistre ?
V.T : Les offres de bourses ne sont pas les mêmes d’une année à l’autre. De plus, le mouvement des offres de bourses est une activité permanente. Nous recevons des milliers de demandes de bourses par an.
L.P : Tient-on compte du niveau de vie du pays de destination dans l’octroi des bourses ?
V.T : Le taux de la bourse varie d’un pays à l’autre. A titre indicatif, un étudiant inscrit en première année à Ouagadougou perçoit une bourse mensuelle de 30 650 F, tandis qu’un étudiant inscrit en première année à Dakar perçoit 45 650 F plus 20 000 F d’aide au logement s’il n’est pas logé à la cité universitaire.
L.P : Peut-on avoir une idée du nombre d’étudiants burkinabè qui ont bénéficié de bourses étrangères au titre de la rentrée 2011-2012 ?
V.T : Le nombre d’étudiants burkinabè qui ont bénéficié de bourses étrangères au titre de l’année universitaire 2011-2012 est de 115. Ces bourses concernent aussi bien le premier cycle, le second cycle que le troisième cycle.
L.P : Des interventions, il n’en manque pas certainement aussi ?
V.T : Il est difficile de parler d’intervention dans une commission où siègent plusieurs sensibilités. Je ne vois pas par quel moyen on peut intervenir pour influencer une commission de plusieurs dizaines de membres.
L.P : Quels sont les pays ou institutions qui pourvoient le plus de bourses ?
V.T : Les pays ou organismes pourvoyeurs de bourses sont nombreux mais compte tenu du coût des bourses, nous sommes toujours confrontés à une forte demande. Vous comprendrez donc que ce qui importe à nos yeux, c’est d’élargir le nombre de donateurs quel que soit le nombre de bourses proposé. Nous sommes en train d’entreprendre des démarches dans ce sens.
L.P : A quels types de difficultés êtes-vous confronté fréquemment dans l’accomplissement de vos tâches quotidiennes ?
V.T : Les difficultés ne manquent pas. La difficulté majeure est de recevoir, d’écouter les étudiants et même leurs parents et de ne pas pouvoir accéder à leurs sollicitations en matière de bourses. J’ai l’intime conviction que la formation des acteurs incombe à l’Etat certes, mais aussi à tous les acteurs du développement de notre pays. C’est pourquoi, je saisis la balle au bond pour lancer un appel aux grandes sociétés car je demeure convaincu qu’en finançant la formation des cadres par l’octroi des bourses d’études, elles financent leur propre développement.
L.P : En guise de mots de fin ?
V.T : Il faut aller vers l’information afin d’avoir la situation. C’est-à-dire que tous ceux qui déposent des dossiers de demande de bourses, qu’ils puissent suivre l’évolution de leur dossier : quand est-ce que la session de la commission nationale des bourses aura lieu, quand est-ce que les résultats seront publiés. Cela permet de suivre s’ils sont attributaires ou pas. S’ils ne sont pas attributaires, il y a une direction auprès de laquelle ils peuvent s’informer sur les raisons qui ont fait que leur demande n’a pas été accordée. En plus de la moyenne, il y a d’autres critères relatifs à l’âge, le revenu des parents (je veux parler des nouveaux bacheliers qui vont en 1ère année). Si c’est au niveau du 2nd ou du troisième cycle, il y a des quotas de bourses (donc par niveau). Ce quota est reparti en fonction par exemple des universités, des UFR (Unités de formation et de recherches, ndlr), en fonction des filières.
C’est donc toute une procédure et lorsqu’on se réunit, ce n’est pas aussi facile que ça. Dans la commission, nous avons aussi des représentants élus des étudiants qui sont censés informer les étudiants. Il y a donc plusieurs moyens pour avoir des informations. Comme on le dit généralement, l’information est la sève nourricière de tout projet qui se veut utile ; ça veut tout dire. Il y a le site du CIOSPB, les affiches d’informations, à travers lesquels on peut s’informer également. Il faut donc aller à l’information. Parfois cela manque au public et je lance un appel à venir à l’information.
Entretien réalisé par Oumar OUEDRAOGO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire